Dans moins de neuf mois, les Marocains se dirigeront aux urnes pour choisir leurs représentants au Parlement. Du respect de ce choix se déterminera l'avenir politique du pays. Les élections prochaines seront intègres et transparentes. C'est la promesse des plus hautes autorités du pays. SM le roi l'a déclaré, à l'occasion de la fête du trône. Il l'a réitéré à maintes reprises. Certes, une telle promesse trouve sa raison d'être dans les leçons tirées des expériences électorales précédentes. A l'issue des élections du 28 septembre 2001 , le ministre de l'Intérieur , à l'époque, M. Ahmed Midaoui, avait réaffirmé devant l'ensembles des observateurs, le recours pour bon nombre de candidats à la corruption des électeurs. A cela s'ajoute le taux faible d'abstention et la désaffection de bon nombre de citoyens à l'engagement politique partisan. Une attitude qui trouve une de ses explications dans la transhumance des « élus « de la nation, d'une formation politique à une autre pour des raisons n'ayant aucun rapport avec la défense des intérêts du pays. Dans le même ordre, les scissions qui embrasent la majorité des partis jettent de l'huile dans le feu de la désertion, par les citoyens, « du champ politique ». A la dépravation de l'action, s'ajoute, donc, le vide. Last but not least, le retard accusé dans la présentation des textes de lois régissant la vie au sein de l'enceinte parlementaire et la gestion des partis en est pour quelque chose dans la léthargie qui frappe de plein fouet l'ensemble des partis politiques et caractérisent leurs actions. Ceci dit, il n'en demeure pas moins important de souligner qu'une véritable lueur d'espoir pointe à l'Horizon. Tout récemment, le nouveau ministre de l'Intérieur, M. Driss Jettou, a fait part de la volonté de l'Etat de veiller à la transparence et la crédibilité des élections. « La neutralité de l'administration sera totale », a-t-il confirmé. Pour l'instant, les concertations entre les différentes formations sont engagées, au sujet du mode de scrutin à adopter dans les prochaines échéances. Dans les jours qui viennent, le Parlement se penchera sur cette question et les autorités amorceront les pourparlers avec les partis politiques.