L'éclatement des valeurs de la solidarité traditionnelle n'empêchent guère Naïma Lamcherki de continuer sa lutte en faveur des démunis. «C'est dans les quartiers populaires que j'ai appris le sens de la solidarité et faits mes premiers pas dans le champ de l'action sociale». c'est en ces termes que l'actrice Naïma Lamcherki rend compte de ses débuts dans la voie de son engagement pour la défense des démunis. Aussi bien a Maroc qu'à l'étranger. Bien entendu, derrière ces mots, apparemment, simples, il y a toute une matrice culturelle et tout un mode de valeurs et de comportement qui se dessine en filigrane. Derrière l'apparent. Dans la modestie. Un tempérament propre à Mme Lamcherki ou plutôt une seconde nature chez cette dame qui force le respect. En effet, pour bon nombre de Marocains, Naïma Lamcherki n'est pas une simple actrice qui figure dans pièces de théâtre, qui passe à la télévision ou qui occupe même des rôles importants dans une série télévisée, produite en Europe. Là où la concurrence fait rage pour l'acquisition du droit de cite dans le champ artistique et médiatique. Certes, Mme Lamcherki est connue pour tout cela mais plus encore pour son rôle auprès du petit peuple. Cela n'est pas seulement dû çà sa participation à l'émission «Alif Lam» destiné à la lutte contre l'analphabétisme des larges masses de téléspectateurs, n'ayant pu accéder aux cycles de scolarisation, mais également à des actions sur le terrain. J'ai rencontré l'action sociale, aimerait-elle à répéter au sein de mon quartier. Mais c'est grâce à des gens comme Mohammed M'jid, Najat M'jid et d'autres que perfectionné mes instruments de lutte. Ses pas les plus en vue, elle les a faits à Trappes, un des quartiers les plus pauvres de la Banlieue parisienne. De cette période, elle se contente de dire qu'elle avait entrepris des démarches auprès des autorités marocaines pour trouver quelques solutions aux problèmes de certaines personnes. Des fois, elles étaient concluantes, alors que dans d'autres circonstances, elle était sans défense. Sa participation au premier congrès de l'enfance l'a aidé à aiguiser ses armes dans le domaine de la communication d'autant plus qu'elle lui a ouvert l'esprit sur de nouvelles perceptions. Lors de son passage à la télévision française, dans une série intitulée «La famille Ramdan», elle fut nommée «maman des enfants RME». Au Maroc, elle poursuit sa lutte en faveur des démunis. Ainsi, on la voit défendre les petites bonnes, faire sienne la cause des petits enfants artisants et contribuer à la réussites des actions de l'UNICEF. Le programme pilote de Fès conçu et réalisé dans le but d'assurer la scolarisation des enfants apprentis dans les métiers de l'artisanat ou des bonnes, constitue, en quelque sorte, l'une de ses œuvres marquantes. En récompense à ses efforts, elle se contente de constater à quel point elle était fier de voir des maîtresses venir assister à la cérémonie de remise de prix en faveur de certaines petites bonnes ayant pu apprendre à lire et à écrire. Néanmoins, un long chemin reste encore à faire pour venir à bout de la misère.