Le Parti travailliste a organisé, dimanche, un meeting pour protester contre la dégradation des conditions sociales et revendiquer la mise en œuvre d'une politique sociale à même de réaliser le développement global escompté. Un meeting national pour protester «contre la dégradation des conditions et des prestations sociales» s'est tenu, dimanche 2 novembre, à Rabat. Initié par le Parti travailliste, ce meeting revendique également la mise en œuvre d'une politique sociale à même de réaliser le développement global escompté. Ce meeting constitue, selon le secrétaire général du Parti travailliste, Abdelkrim Benatik, un message fort pour dénoncer et protester contre la dégradation des conditions sociales de larges couches de la société marocaine. Dans son intervention à cette occasion, M. Benatik a réitéré l'engagement de son parti à lutter contre toute forme de marginalisation et d'exclusion sociale. Il a souligné que le pouvoir d'achat des citoyens a enregistré une forte baisse et les prix des produits de consommation de base ont augmenté, appelant à lutter contre la pauvreté et la marginalisation à travers la création d'emplois, l'augmentation des salaires et la révision des politiques sociales appliquées. M. Benatik a réitéré «l'attachement continu» de son parti à la concrétisation de ses «revendications sociales légitimes» dans les domaines du logement, la santé, l'emploi et l'enseignement, exprimant sa conviction que la coordination des actions entre les partis de la gauche est le seul moyen possible pour unifier les objectifs pour la réalisation des revendications socio-économiques. Dans un entretien avec ALM, publié le 23 octobre dernier, M. Benatik avait affirmé que ce meeting ne cache pas d'enjeux électoraux. «Au contraire, nous considérons que l'encadrement fait partie de notre responsabilité en tant que parti. Nous devons certes encadrer politiquement, mais nous devons également être présents dans la vie sociale», a-t-il annoncé. Avant d'ajouter que le Parti travailliste considère que toute formation politique qui assure ses responsabilités doit être présente sur tous les fronts, entre autres le front social. Pour sa part, le secrétaire général du Parti Socialiste, Abdelmajid Bouzoubaâ, lors de son intervention à cette occasion, a attribué la dégradation des conditions sociales aux politiques économiques et sociales «impopulaires suivies par le gouvernement et dictées par les institutions financières internationales». Il a estimé que les choix doivent tenir compte des préoccupations des citoyens, s'élevant contre les augmentations successives des prix de produits de consommation de base, la suppression de la gratuité de certaines prestations, la privatisation des secteurs sociaux les plus importants et la poursuite des disparités sociales. Lors de ce meeting, plusieurs cadres et militants du Parti ont scandé des slogans hostiles à l'action du gouvernement sur le plan social, appelant à prendre les mesures nécessaires de nature à améliorer le pouvoir d'achat des citoyens.