Le président du FC Barcelone, Joan Laporta, a annoncé que le club catalan va intercéder auprès des autorités marocaines compétentes et demander la grâce royale pour le jeune Marocain Yassine Belassal. L'annonce a été faite au terme du match ayant opposé le Barça au club d'Almeria et qui s'est terminé par une victoire écrasante des Catalans (5-0). Joan Laporta profite ainsi d'un moment de liesse générale chez les supporters de son club pour annoncer son intention de faire un geste au profit du jeune Marocain qui purge, aujourd'hui, une peine de 18 mois pour avoir écrit sur le tableau de sa classe «Dieu, la Patrie, le Barça». Cela s'est passé dans un lycée à Aït Ourir, une localité située à une quarantaine de kilomètres de Marrakech. Le jeune garçon avait cru bon de manifester – à sa manière – son amour pour son club préféré. Arrêté par la gendarmerie suite à une plainte de la direction du lycée, il sera condamné par le tribunal de première instance de Marrakech à un an et demi de prison ferme à la prison de Boulemharez. Son affaire est aussitôt projetée dans une dimension internationale. La presse espagnole en fait tout un événement. «Condamné à une peine de prison pour son amour au Barça», lit-on dans les principaux quotidiens d'Espagne. Le journal Marca, l'un des plus grands quotidiens sportifs lui consacre un article annoncé à la Une. Dans une dépêche envoyée depuis son bureau de Rabat, l'agence EFE fait état du choc de la famille du jeune suite à la condamnation. «Nous nous sentons très mal et notre fils est dans un état critique. Nous lançons un appel à SM le Roi pour qu'il mette fin à notre cauchemar», a déclaré le père du lycéen à EFE avant d'ajouter : «il est incarcéré avec plusieurs autres détenus et il ne comprend pas ce qui se passe». Pour M. Belassal, son fils n'a jamais eu l'intention de porter atteinte aux principes sacrés du Royaume. Yassine, en plus d'être un jeune lycéen très studieux, est aussi un grand sportif. En plus de sa passion pour le football en général et pour le FC Barcelone en particulier, c'est un karatéka très prometteur puisqu'il a décroché plusieurs titres nationaux. Son père, un professeur d'éducation physique, le rappelle fièrement. Et c'est avec cette même fierté qu'il insiste dans ses déclarations à EFE sur son amour pour SM le Roi. «Je ne douterais pas à donner ma vie pour mon Roi», a-t-il déclaré. Aujourd'hui, la famille, les professeurs et les voisins de Yassine espèrent que cette affaire connaîtra, bientôt, un dénouement heureux. À Barcelone aussi, puisque des milliers de supporters se sentent concernés par l'affaire de ce jeune homme qui se trouve à plusieurs centaines de kilomètres de chez eux et qui, comme eux tous, aime le Barça à la folie.