La campagne de vaccination des ovins et des caprins contre la peste des petits ruminants a débuté hier. Plus de trois millions de doses de vaccins seront fabriquées chaque semaine. A la date du 16 septembre, 2.364 bêtes sont mortes à cause de l'épidémie. La campagne générale de vaccinations des ovins et des caprins contre la peste des petits ruminants (PPR) a débuté lundi 22 septembre. Les premiers lots du vaccin sont déjà disponibles et sa production se poursuit avec une capacité de 3,5 millions de doses de vaccin par semaine. Ce programme de vaccination concernera dans un premier temps les provinces à hauts risques vis-à-vis de la maladie notamment la région du Moyen-Atlas et le Saïss avant d'être généralisé aux autres provinces. «Le vaccin nécessaire pour la réalisation de cette campagne est produit au niveau national par le laboratoire Biopharma relevant du département de l'Agriculture avec la souche fournie par le laboratoire de référence internationale du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD)», indique un communiqué du ministère de l'Agriculture et de la Pêche maritime. Au 16 septembre 2008, le nombre d'ovins et caprins morts à cause de cette épidémie au Maroc s'est élevé à 2.364 bêtes sur un total de 22 millions (17 millions d'ovins et 5 millions de caprins) a souligné le département d'Akhannouch, jugeant «très négligeable» le taux de mortalité. Au total, 206 exploitations ont été touchées par la peste. La vaccination des ovins et des caprins autour des foyers déclarés avait démarré depuis le mois d'août dernier. Par ailleurs, le ministère a tenu à préciser que l'évolution de la maladie est «lente et demeure sans impact économique sur le cheptel national». Cette mesure de généralisation intervient peu après la publication par l'Agence des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) d'un rapport alarmant sur la maladie. La FAO avait déclaré que la maladie «pourrait décimer des millions d'ovins et de caprins et se propager aux pays voisins». Elle s'était dite inquiète «de l'intensification dans toute l'Afrique du Nord du commerce des animaux avec le début du mois de Ramadan en septembre, puis la fête de l'Aïd Al-Adha en décembre» avant d'ajouter que «ces mouvements pourraient accélérer la diffusion du virus en l'absence de contrôle effectif de la maladie». Depuis l'apparition de la maladie le 23 juillet dernier, le ministère de l'Agriculture et de la Pêche maritime a pris toutes les mesures nécessaires pour endiguer ce fléau. Parmi celles-ci figurent l'isolement des animaux malades, la séquestration et la désinfection des exploitations touchées ainsi que l'interdiction d'entrée ou de sortie des animaux. Rappelons qu'une mission d'experts de l'organisme spécialisé onusien avait effectué une visite au Maroc du 13 au 19 août dernier, sanctionnée notamment par la proposition d'un programme stratégique de vaccination du cheptel ovin et caprin dans le pays. Cette maladie qui a été déclarée le 23 juillet dernier n'est pas transmissible à l'Homme. Il s'agit d'une infection virale des ovins et des caprins caractérisée notamment par la fièvre, la diarrhée et une pneumonie.