Dans un article publié sur les colonnes d'El Pais, Peter van Walsum exprime ses dernières volontés en quittant son poste de médiateur onusien dans l'affaire du Sahara. Peter van Walsum, n'est plus l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara. Son mandat, qui a expiré le 21 août 2008, n'a pas été renouvelé. C'est ce qu'il a annoncé, lui-même, dans un article paru dans l'édition du jeudi 28 août du quotidien espagnol El Pais. Le diplomate hollandais dit vouloir saisir l'occasion de s'exprimer sur le dossier du Sahara que lui offre le petit moment qui sépare la date d'expiration de son mandat et sa passation à une autre mission. M. Van Walsum, 74 ans, avait indiqué début août dans un entretien au même quotidien espagnol que l'option de l'indépendance du Sahara, «n'est pas un objectif accessible». Une thèse qu'il continue à défendre dans son article en précisant que l'obstination du Polisario à exiger un référendum d'autodétermination ne conduit que vers l'impasse. «Si le Polisario continue à exiger un référendum pour l'indépendance, le Maroc le rejettera de nouveau et le Conseil de sécurité va insister pour trouver un accord consensuel. Et rien ne changera». Le diplomate hollandais, qui entrera dans les annales de l'ONU comme étant l'un des médiateurs les plus audacieux parmi ceux qui ont été amenés à s'occuper du dossier du Sahara, a tenu à préciser que la solution du conflit nécessite un geste de bonne volonté de la part du Polisario. Sinon, pour lui, le statu quo persistera et la communauté internationale finira par s'y habituer davantage. « Il existe une sortie, mais elle est très laborieuse et elle passe par la tenue de difficiles et authentiques négociations. Si le Polisario pouvait envisager l'hypothèse d'une solution négociée qui ne soit pas l'indépendance totale, il compterait immédiatement avec un fort soutien international pour de solides garanties… », explique M. Van Walsum. Pour lui donc, l'unique voie réaliste serait de s'engager dans des négociations ayant pour finalité d'aboutir à la concrétisation de l'autonomie proposée par le Maroc avec des garanties internationales sur l'irréversibilité de ses conditions constitutionnelles. Une approche réaliste qui demeure la seule manière de faire aboutir le processus de Manhasset. Seule manque à cette démarche une bonne volonté de la part du Polisario et l'aval – ce qui est encore plus important – du pouvoir algérien.