«Les médias à l'horizon du 21ème siècle » a été le thème d'un colloque organisé du 16 au 18 août. Ce 4ème colloque s'inscrivait dans le cadre de l'Université d'été Al Moatamid Ibn Abbad d'Asilah. En collaboration avec le journal Asharq Al Awsat, la Fondation du Forum d'Asilah a organisé, du 16 au 18 août, un colloque sur les médias dans le monde arabe. Intitulés «Les médias à l'horizon du 21ème siècle », les travaux de ce colloque se sont déroulés en présence d'un nombre important de politiques, de responsables des médias ainsi que de journalistes. L'objectif de cette rencontre est de débattre de la réalité du champ médiatique arabe ainsi que les derniers développements de la technologie de l'information et de la communication. «Les médias sont utilisés par les forces politiques et économiques comme une arme efficace leur permettant de véhiculer le message et l'établissement de leur pouvoir et domination», a souligné le secrétaire général de la Fondation du Forum d'Asilah, Mohamed Benaïssa, à l'ouverture des travaux de ce 4ème colloque inscrit dans le cadre de la 23ème session de l'Université d'été Al Moatamid Ibn Abbad d'Asilah. Par ailleurs, les sciences de la communication dont les médias constituent l'une des plus importantes avancées humaines du 20ème siècle. Et « ce colloque intervient dans une conjoncture internationale qui connaît un développement constant et très rapide dans des compétitions entre les chaînes satellitaires», a indiqué le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Khalid Naciri, faisant remarquer que «Les chaînes satellitaires arabes sont parvenues aujourd'hui à acquérir les premiers rangs dans le paysage audiovisuel satellitaire». «Nous avons, a poursuivi M. Naciri, appris grâce à nos expériences politiques et responsabilités morales à rester toujours optimistes mais en même temps vigilants et attentifs. Et j'exprime ainsi mon optimisme concernant l'avenir des médias dans la région arabe et leurs capacités à se développer et à s'adapter à la mondialisation ainsi qu'à la poursuite des nouveaux défis de la société des médias». A propos de ces défis, le président de la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ), Khalil Hachimi Idrissi, a indiqué dans son intervention que la pression exercée par la parution de nouveaux titres dans le paysage médiatique marocain a créé une nouvelle situation qui pose le problème de l'adéquation entre le respect des règles déontologiques et le besoin de s'imposer sur le marché. « Devant la multiplication des titres, le besoin d'élargir la diffusion, qui est l'élément le plus important dans la vie de l'entreprise de presse, a eu un impact sur les aspects éditoriaux, et déontologiques ce qui a conduit dans certains cas à une impasse. Ce qui pousse à des violations des règles déontologiques générant le plus souvent des effets répressifs sur le plan juridique. Aussi, une entreprise de presse livrée aux forces du marché, ne peut-elle que se diriger vers ces impasses. Il s'agit là d'une équation qu'il faudra régler chez nous », a dit M. Hachimi Idrissi. L'évolution technologique a permis aux médias dans toutes leurs formes –la presse écrite, audiovisuelle ou électronique- de lancer les défis et d'établir les ponts entre les peuples. «Ce qui leur a permis de jouer un rôle positif pour rapprocher les distances et éliminer les fossés qui existent entre les cultures», a affirmé le secrétaire d'Etat espagnol aux Affaires étrangères, Bernardino Leon Gross. Les participants à ce colloque ont mis l'accent sur l'expérience réussie du journal Asharq Al Awsat dans le paysage médiatique arabe. Selon l'ancien ministre de la Communication et écrivain marocain, Mohamed Laârbi Messari, la version marocaine de cette publication est imprimée depuis le 1er mai 1984. Ce qui a encouragé à l'époque quatre autres publications françaises dont Le Figaro et France soir à faire de même. Les responsables de ces quatre journaux français avaient déclaré à l'époque que cette décision «vise surtout à apporter un nouveau service au lectorat marocain et non pas de concurrencer les publications marocaines», a précisé M. Messari. Les participants ont mis également en exergue le sort de la presse écrite et ses capacités de faire face au développement vertigineux des technologies des médias électroniques. Ils ont également débattu des difficultés et des problèmes dont souffrent les entreprises d'édition et comment faire pour trouver les moyens pour l'amélioration constante de la qualité de leurs produits.