En 2007, la centrale thermique de Jorf Lasfar, à 130 kilomètres au sud-est de Casablanca, a contribué à satisfaire plus de 44% de la demande nationale en électricité. Dans un temps où les sources de l'énergie prennent de l'ampleur au Maroc, les responsables de Jorf Lasfar Energy Company (JLEC) affirment que le combustible fossile reste la source principale alimentant les installations génératrices d'énergie au Maroc et au Maghreb. Lors d'une visite de presse organisée le vendredi 8 août, Majid Iraqui, directeur général de la centrale thermique de Jorf Lasfar, a souligné l'importance du charbon comme une source d'énergie. Le charbon est une forme d'énergie largement utilisée. C'est la source d'énergie dominante pour les installations de production d'énergie au Maroc et au Maghreb», a-t-il indiqué. Le choix de cette source énergétique s'est fait vu ses nombreux avantages. Ainsi, le DG de cette centrale thermique a affirmé que le charbon dispose d'une haute teneur en énergie et que c'est une source facilement transportable. Il a rappelé, dans le même contexte, que plus de 60% de la production énergétique mondiale sont de source fossile, ainsi que 59% de l'énergie au Maroc ont été produites à base de charbon en 2007. Par ailleurs, M. Iraqui a présenté le bilan de l'exploitation de JLEC. En effet, selon le même responsable, les 4 unités de la centrale thermique de Jorf Lasfar représentent 25% de la capacité installée au Maroc et que la JLEC a contribué en 2007 à satisfaire plus de 44% de la demande nationale en électricité et 50% de sa production. Lors de cette visité guidée, M. Iraqui a souligné que le programme de maintenance préventive adopté par JLEC contribue à l'amélioration de sa fiabilité. Pour ce faire, l'entreprise prévoit une révision complète de chaque unité séparément tous les 8 ans, assurant une exploitation selon les bonnes pratiques industrielles. Ainsi, chaque cycle de maintenance est assuré par plus de 750 contractants supplémentaires qui travaillent 24/24 et 7 jours/7. Ce programme a permis à la centrale de JLEC de maintenir, durant les trois dernières années, les taux d'arrêts forcés en moins de 4% comparant à la référence mondiale. Par rapport à la sécurité, M. Iraqui a précisé que cette compagnie est soumise aux plus hautes normes de sécurité et détient un record exemplaire en matière d'hygiène, de santé et de sécurité avec zéro accident ces trois dernières années. Le DG de la JLEC a également affirmé que cette centrale respecte son engagement d'être une entreprise citoyenne. «La JLEC est conforme aux exigences de la Banque mondiale en matière d'émission et de respect de qualité de l'air, établies par la Banque mondiale», a-t-il noté. Basée sur un seul site, à 130 kilomètres au sud-est de Casablanca, la centrale thermique est composée de quatre unités (de 330 MW chacune). Les deux dernières unités (3 et 4) ont nécessité un investissement de 1,5 milliard de dollars. Cette compagnie est considérée comme étant la plus grande centrale thermique indépendante de la région MENA. Elle est la 14e plus grande entreprise au Maroc, employant plus de 300 personnes. La JLEC s'est aussi engagée à une formation et un développement continu, qui représente un investissement d'environ 4 millions de dirhams par an, contribuant à l'amélioration et au renforcement des compétences de ses équipes. La centrale thermique en question a offert des niveaux de disponibilité, en moyenne, de plus de 92% durant les 10 dernières années, ce qui la place parmi les meilleures centrales thermiques du monde. Il est à rappeler que depuis mai 2007, la JLEC est détenue indirectement à 100% par Abu Dhabi Energy Compagny PJSC (TAQA), acteur mondial dans le domaine de l'énergie. C'est l'une des plus grandes entreprises cotées à la Bourse d'Abu Dhabi avec une base active diversifiée dans le domaine de l'énergie dépassant les 86 milliards de dirhams des Émirats Arabes Unis.