Madrid compte nommer un ambassadeur pour négocier des accords de réciprocité avec les pays d'origine des immigrés pour qu'ils puissent voter. La première vice-présidente du gouvernement espagnol, Maria Teresa de la Vega, a annoncé mercredi 30 juillet que son gouvernement compte nommer un ambassadeur spécial pour négocier des accords de réciprocité avec les pays d'origine des immigrés pour qu'ils puissent voter lors des municipales de 2011. Mme de la Vega a indiqué, toutefois, que cette initiative aura un « impact limité » puisque les constitutions de la majorité des pays d'origine des immigrés hors Union Européenne ne prévoient des accords de réciprocité permettant le vote de leurs ressortissants expatriés. La vice-présidente du gouvernement espagnol a rejeté les propositions faites par les associations de défense des immigrés qui ont réclamé une réforme de la constitution espagnole pour permettre le vote de tous les immigrés sans besoin d'accords de réciprocité. Elle a estimé que ces propositions cherchent à « changer le modèle électoral », relevant que ce modèle a « contribué de manière décisive à la gouvernabilité et à la stabilité politique de l'Espagne ». L'Espagne, qui a déjà signé des accords de réciprocité avec le Chili, l'Argentine, la Colombie, l'Uruguay et le Venezuela, cherche à conclure des accords similaires avec la Bolivie, le Paraguay, le Pérou et l'Islande. Le Maroc, pays d'origine de la première communauté étrangère en Espagne hors Union Européenne avec plus de 650.000 ressortissants légalement établis, n'est pas mentionné comme pays avec lequel un accord de réciprocité serait possible.