La ville du détroit a abrité, du 5 au 7 juin, le 1er Forum euro-méditerranéen. L'objectif de cet évènement est de devenir un rendez-vous annuel traitant du thème sur l'Union pour la Méditerranée. Cette manifestation a été organisée par le Réseau européen du monde de l'information (REMI) en partenariat avec la wilaya de Tanger, la région de Tanger-Tétouan, le conseil de la ville, l'Université Abdelmalek Essaadi et Tanger Free- Zone (TFZ). Intitulé «Penser la Méditerranée», le 1er Forum euro- méditerranéen a connu la participation d'une pléiade d'universitaires, journalistes, acteurs de développement économique et artistes, originaires des pays du pourtour de la Méditerranée. Son objectif est de devenir un rendez-vous annuel traitant du thème «Pour l'Union de la Méditerranée». Le choix de Tanger pour accueillir cet évènement s'expliquait par le fait que «cette ville mythique avec sa position stratégique, l'expérience diplomatique internationale qui fut la sienne à travers les siècles, connaît actuellement une métamorphose qui doit la propulser parmi les premiers pôles économiques du sud méditerranéen à l'horizon 2015», selon les organisateurs. Les participants à ce 1er forum ont souligné l'importance de l'Union pour la Méditerranée. «La Méditerranée n'est pas impossible. Fermer la page des conflits et ouvrir les frontières, voilà autant d'exemples d'actes à accomplir pour réaliser l'union méditerranéenne», a indiqué la secrétaire d'Etat auprès du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, Latifa Akherbach lors de l'ouverture des travaux de ce 1er forum. «L'identité et l'avenir de la Méditerranée, a poursuivi Mme Akherbach, pourront être servis par des projets inclusifs telle cette Union pour la Méditerranée suscitant tant de débats aujourd'hui, ce qui est un bon signe», faisant remarquer que le Maroc est parmi les pays ayant toujours cru pour l'Union pour la Méditerranée et plaidé pour la réalisation de ce grand projet. «Il faudra, cependant, garder à l'esprit qu'une union sans parité ni égalité serait vouée à la médiocrité des engagements par manque d'appropriation. La vraie Méditerranée sera ainsi faite par les peuples et non par les seuls gouvernants». Et de conclure qu' « il faut une adhésion sociale et une inter- fécondation culturelle pour que la Méditerranée existe en grandeur réelle et en mode pérenne». Même son de cloche pour le conseiller de SM le Roi et président de la Fondation euro- méditerranéenne Anna Lindh, André Azoulay, qui dans un message adressé, à cette occasion, aux participants à ce forum s'est dit «plus convaincu que jamais de la singularité, de la modernité et du poids du message que mon pays, le Maroc, envoie à la Communauté des Nations à partir de la rive Sud de la Méditerranée. Un message attendu, crédible et réaliste». «Depuis que j'ai eu le privilège d'être à la présidence de la Fondation euro-méditerranéenne Anna Lindh, a assuré M. Azoulay, j'ai dit et répété que l'Union qui se profile n'exprime pas seulement une aspiration affective ou naïve, doublée de plus d'ambitions économiques et de marchés à la clef». Et d'ajouter que «nous sommes maintenant dans la logique d'une inflexion nouvelle et historique qui veut mettre au cœur de la construction euro-méditerranéenne, les paramètres de la parité, de la co-appartenance et d'une destinée mieux partagée». Notons que ce forum a été marqué par la programmation de plusieurs thèmes portant entre autres sur «Y a-t-il une identité méditerranéenne ?», «Marché commun méditerranéen : entre avenir et utopie», «Environnement et développement durable : de nouvelles ressources pour la Méditerranée ?».