Les analyses effectuées par l'INRH au niveau des zones conchylicoles classées du littoral de Dakhla ont permis la levée de l'interdiction du ramassage et de commercialisation des coquillages. Le département de la Pêche maritime a annoncé la levée de l'interdiction sur le ramassage et la commercialisation des coquillages collectés au niveau des zones conchylicoles classées du littoral de Dakhla (Dunford, Taourta-Oum labouir et Playa Ntirift). Selon un communiqué du département de la Pêche maritime, les résultats d'analyses effectuées par l'Institut national de recherche halieutique (INRH), au niveau des zones conchylicoles classées du littoral de Dakhla, ont montré une stabilité du milieu et une purification totale des coquillages au niveau de ladite baie. Le communiqué ajoute que les coquillages colportés ou vendus en vrac ne présentent aucune garantie de salubrité et constituent un danger pour la santé publique. Cette levée d'interdiction du ramassage et de commercialisation des coquillages collectés au niveau de ces zones font suite à une période d'interdiction suite aux analyses effectuées par l'INRH au niveau des zones conchylicoles de Playa Ntirift, Taourta-Oum Labouir et Dunford, relevant de la région de Dakhla. Ces analyses ont dénoté la présence de biotoxines marines dans les coquillages à des teneurs anormales, ce qui a obligé les consommateurs de ne s'approvisionner qu'en produits conditionnés, portant les étiquettes sanitaires d'identification et commercialisés dans les points de vente autorisés (marchés officiels). Avant de procéder à l'exploitation des coquillages, il est obligatoire que la zone qui fera l'objet de collecte ou d'élevage de ces coquillages soit classée en zone salubre ou polluée (niveau de salubrité entre A et D), nous apprend-on à l'INRH de Laâyoune. L'objectif est de protéger le consommateur contre toute intoxication alimentaire à l'amont du circuit de commercialisation des produits de la mer. Au cours de cette étude de zone, il y a deux types d'analyses qui s'effectuent : analyse microbiologiques et chimique. Pour les analyses microbiologiques, les scientifiques de INRH procèdent à la recherche des contaminants bactériologiques, à raison de deux fois par mois pour chaque point de prélèvement. Pour les analyses chimiques, ils procèdent à la détermination du taux des métaux lourds existant au niveau de la chair des coquillages, à raison d'une fois par trimestre. Ces recherches scientifiques s'accompagnent de mesures de surveillance, et une fois la zone est classée, le Laboratoire de la surveillance de la qualité et de la salubrité du milieu marin, entame un programme de surveillance qui vise les activités suivantes : surveillance bactériologique, surveillance chimique, et surveillance phytoplancton toxique. Le ramassage et la commercialisation des coquillages font partie des activités les plus exercées dans la région de Oued Eddahab-Lagouira, qui dispose du plus grand gisement naturel de coquillages et de crustacés. D'ailleurs, pour mieux développer cette source de vie pour des centaines de personnes, un plan d'aménagement pour l'installation de fermes marines destinées à l'élevage des mollusques bivalves et autres coquillages est actuellement opérationnel dans la région. Cette zone est réputée pour être la plus poissonneuse du littoral marocain avec 667 km de côtes. Dans ce sens, ce secteur représente un potentiel capable d'exercer un effet d'entraînement immédiat sur les autres activités économiques.