L'Olympique Lyonnais a mis fin à 35 ans de disette en Coupe de France en s'imposant en finale face au Paris Saint-Germain. Le héros de la soirée portait le numéro 7 et s'appelait Sidney Govou, buteur providentiel à la 102e minute de jeu sur une reprise astucieuse d'un centre adressé par Karim Benzema, excentré côté gauche. Orphelin de ce trophée depuis 1973, l'OL a signé sur la pelouse du Stade de France le premier doublé Coupe de France-championnat de son histoire en dominant des Parisiens courageux et volontaires. Peu inspirés au cours de la rencontre et subissant un pressing efficace des hommes de Paul Le Guen, les sextuples champions de France ont fait la différence dans les ultimes instants, faisant preuve d'une lucidité digne d'un grand club européen. «On est très heureux, on sort d'une longue saison et on remporte ce trophée qui nous tient à coeur depuis une dizaine d'années», a déclaré Govou à l'issue de la rencontre. Grégory Coupet, qui a annoncé qu'il ne garderait plus les buts lyonnais la saison prochaine, a estimé que cette victoire était un «joli hold-up». «Ce soir on n'a pas été bons (...) mais plus tard on ne s'en souviendra pas», a ajouté l'international français. De son côté, le président du PSG Simon Tahar a montré des signes de regrets, tant son équipe a eu les clés du match à plusieurs reprises, sans jamais pour autant être en mesure de concrétiser cette domination. «J'enrage parce que l'équipe a fait un match absolument extraordinaire. On a contrôlé le jeu, on l'a animé, on a eu des occasions formidables», a estimé le dirigeant parisien. En première période, les joueurs de la capitale ont touché la barre transversale de Coupet dès la 9e minute de jeu, une situation répétée à la 62e sur une tête du Colombien Mario Yepes, les Parisiens réclamant une main lyonnaise par la suite. Etourdis par le jeu alerte de leurs adversaires, les Lyonnais ont souffert en première mi-temps sans jamais se montrer inquiétants, si ce n'est quelques incursions de Karim Benzema et de Kim Källström sur le côté gauche. En toute fin de première période, les filets de Coupet ont tremblé sur une tête puissante d'Armand mais le but était refusé par l'arbitre Philippe Kalt pour une position de hors-jeu de Mario Yepes. A l'approche de la fin du temps réglementaire, le jeu est devenu plus haché de part et d'autre, les jambes se faisant lourdes, troublant la lucidité des 22 acteurs de la rencontre et ouvrant les portes à des prolongations, dont Govou a scellé le sort à la 102e . Avant Lyon, seules dix équipes avaient réussi à graver dans le marbre un doublé Coupe de France-Championnat, le dernier en date remontant à 1996.