A deux mois des JO, Pékin se métamorphose, pour accueillir les sportifs du monde entier. Un lifting en profondeur pour que tout brille et éblouisse, des chantiers titanesques sont parvenus à terme . A moins de cent jours de l'ouverture des «Jeux Olympiques Beijing-2008», la capitale Chinoise, comme six autres villes devant abriter les compétitions olympiques, ne peut être décrite sans abuser de superlatifs. La mégapole chinoise voit grand pour l'organisation de ses Jeux Olympiques et n'a point lésiné sur les moyens pour en faire un succès retentissant déclinant l'image d'une Chine de tous les challenges, pour ne pas dire des miracles. En arrivant à Pékin, la peur de s'engouffrer dans les grands embouteillages, comme c'est le cas dans les grandes mégapoles à travers le monde aussi développées soient-elles, se dissipe rapidement. Malgré ses 15 millions d'habitants et le fait que plus de 30 % de la population citadine possède un véhicule, ça roule fluide sur les grandes artères de la ville. Des routes expresses à 16 voies en plus des issues d'urgence, des vélo-routes et des voies vertes, des enchevêtrement de ponts à plusieurs niveaux, de longs tunnels de franchissement, le réseau routier dans le périmètre urbain de Pékin a été pensé dans les menus détails et développé de sorte à assurer sans fléchir la très dense circulation de la mégapole. En toute logique, l'affluence aussi massive soit-elle des visiteurs à l'occasion des jeux olympiques ne suscite aucune crainte quant à la circulation. Le réaménagement de l'espace urbain, porté à la vitesse de croisière après l'obtention de l'organisation des JO en 2001, a nécessité le rasage de vastes étendues d'anciennes maisons et le relogement des dizaines de milliers de ménages. Il s'agissait de libérer l'espace pour d'imposants buildings et gratte-ciels tout en verre et acier, aménager des espaces verts et élargir les artères de la très vaste cité impériale. Avec la plus grande place au monde (Tienanmen), la plus longue et grande avenue (plus de 40 km en ligne droite traversant la mégapole), sans oublier l'extraordinaire legs des dynasties impériales (Cité interdite, temples et parcs impériaux qui suscitent l'éblouissement), la capitale Pékin fait dans la démesure pour plaire et enchanter ses visiteurs à l'occasion des JO-2008. Côté environnement, la ville de Pékin n'a rien à voir avec les degrés de pollution légendaires des grandes métropoles des pays émergeants comme Sao-Paolo ou Mexico. Et pour cause, les voitures diesel sont interdites de circulation dans la capitale chinoise et le stricte contrôle de l'état des véhicules met hors circulation les vielles mécaniques fumantes. Depuis quelques années, Pékin a également consenti un grand effort en déplaçant loin de la ville, à au moins 40 km, toutes les activités industrielles polluantes.