Les accidents de la circulation au Maroc sont dus au comportement des usagers et l'état des véhicules. Le programme d'entretien des routes absorbe plus de 60 % du budget de la Direction des routes et de la circulation routière. Plus de 90% des accidents de la circulation sont liés non pas à la qualité des infrastructures mais au comportement des usagers de la route et à l'état des véhicules. C'est ce qu'a affirmé mercredi devant la Chambre des représentants, le ministre de l'Equipement et du Transport, Karim Ghellab. Le ministre a fait savoir que le programme d'entretien des routes absorbe plus de 60% du budget de la Direction des routes et de la circulation routière. Selon M. Ghellab, son département s'enquiert régulièrement de l'état du réseau routier tant au niveau national qu'au niveau régional et provincial et que des contrôles ont été effectués dans le but de définir les besoins et d'élaborer des programmes ayant trait à la modernisation, l'aménagement, l'entretien et l'extension des routes goudronnées.Ces mesures ont pour priorité d' améliorer la qualité des prestations et de renforcer la sécurité routière. Le ministère de l'Equipement et du Transport gère actuellement un réseau routier de 57.000 km dont 35.340 km de routes goudronnées. Depuis 2007, le ministère a élaboré un programme prioritaire des routes utilitaires d'un montant global de 1,8 milliard DH. Ce programme (2007-2009) qui porte sur 2.025 km de routes a été élaboré sur la base d'un examen ayant concerné 5.000 km de routes reliant les différentes régions du Royaume. Concernant le programme global d'entretien qui porte sur 1.500 km de routes goudronnées par an, M. Ghellab a souligné que ce programme vise le dédoublement, l'élargissement et le revêtement des routes. Les hécatombes se poursuivent et le massacre sur les routes prend des proportions plus qu'alarmantes. Au Maroc, dix personnes meurent chaque jour dans des accidents de la route.Ce qui représente en moyenne 3.600 morts par an et plus de 15.000 blessés graves et handicapés à vie. Sur le plan économique, les accidents de la route provoquent au Maroc des pertes énormes. Celles-ci atteignent 11 milliards de dirhams par an, soit 2,5% du Produit intérieur brut. Si la tendance actuelle est maintenue, ce montant atteindrait 10,5 milliards de dirhams en 2012. Le nombre de tués augmenterait, pour sa part, de 32% pour atteindre environ 4.964 morts en 2012. Depuis quelques années, le Maroc a mis en place une stratégie globale de prévention routière pour faire face à l'augmentation des accidents de la route. Cette stratégie se décline en un Plan stratégique intégré d'urgence de sécurité routière (PSIU) qui s'est étalé sur trois ans ( 2004-2007). La deuxième phase, PSIU II (2008-2010) a été lancée il y a quelque mois. Une importante enveloppe budgétaire, qui s'élève à 1 milliard DH, a été débloquée pour le financement des actions de ce plan. L'application de la première phase du PSIU a eu des retombées positives sur la sécurité routière au Maroc. La période 2004-2007 a connu une diminution de 1,17% du nombre des tués. Ainsi, le nombre total des victimes des accidents de la route est passé de 10.822 à 10.695 personnes.