Lors d'un entretien avec le président mauritanien, Othman Benjelloun a appelé à la création d'une union monétaire et d'une monnaie unique maghrébine. En Mauritanie, Othman Benjelloun a appelé encore une fois pour la création d'une union monétaire et d'une monnaie unique maghrébine. Le président de l'Union des banques maghrébines (UBM) été reçu par le président mauritanien, Sidi Ould Cheikh Abdellahi, le mardi 6 mai, au palais présidentiel à Nouakchott. Également président du Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM), M. Benjelloun a eu un entretien de près d'une heure avec le président mauritanien. Il était accompagné par Brahim Benjelloun-Touimi, administrateur directeur général de BMCE Bank, et par El Hadi Chaibainou, directeur général du GPBM. Selon un communiqué du GPBM, M. Benjelloun a eu «l'opportunité d'exposer le projet relatif à la réalisation d'un jalon essentiel de l'infrastructure financière commune de la région du Maghreb que représente la création à terme rapproché de l'union monétaire et d'une monnaie unique maghrébine». Après avoir écouté attentivement l'exposé de Othman Benjelloun, le président Sidi Ould Cheikh Abdellahi a salué chaleureusement cette initiative et a assuré le président de l'UBM de son soutien personnel ainsi que de celui de son gouvernement, selon la même source. Selon le président mauritanien, il «n'y a pas d'obstacles majeurs insurmontables» pour la réalisation de ce projet fédérateur pour l'Union du Maghreb Arabe et l'essor des économies maghrébines dans l'intérêt ultime des peuples de la région. Cette rencontre a été marquée par la présence de Kane Ousmane, gouverneur de la banque centrale de Mauritanie, et Isselmou Ould Tajedine, président de l'Association professionnelle des banques de Mauritanie. Une monnaie unique maghrébine est un projet que M. Benjelloun a exposé lors de la 34-ème session du Conseil d'administration de l'UBM qui a eu lieu, le 31 janvier 2008, à Tripoli. Les participants à cette manifestation ont souligné qu'une intégration économique et une monnaie unique pourraient assurer un bon environnement bancaire et attirer des investissements étrangers nécessaires au développement économique et social dans les pays de l'UMA, à savoir l'Algérie, la Libye, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie. Ils ont aussi souligné l'importance de la participation dans le financement des petites institutions fondées sur les plans et programmes de complémentarité entre les économies des pays membres de l'UMA et de la substitution des banques étrangères par des banques maghrébines au niveau des mesures et dispositions des autorisations, des crédits et garanties bancaires.