Les agrégats monétaires se sont inscrits, au terme du mois de mars dernier, en hausse, alors que le mois précédent, la croissance de la masse monétaire poursuivait un ralentissement entamé depuis 2007. Le Commentaire des statistiques monétaires, communiqué par la banque centrale au titre du mois de mars dernier fait ressortir une hausse de 1,7% de l'agrégat monétaire M3, «en liaison avec l'expansion des crédits à l'économie de 1,2% et de l'accroissement de 1,3% des réserves nettes de change», explique Bank Al-Maghrib à ce titre. Pour leur part, les créances nettes sur l'Etat se sont inscrites en baisse de 1%. D'ailleurs, l'évolution affichée par la masse monétaire sur le marché a notamment impacté le compartiment de la monnaie scripturale qui a augmenté de 3,1%, «les placements à vue et à terme ayant enregistré des progressions respectives de 0,5% et de 0,2%», ajoute la même source. Pour ce qui est de la circulation fiduciaire, une quasi-stagnation a été relevée par la banque centrale comparativement au mois précédent. A l'issue des trois premiers mois de l'année en cours, les concours à l'économie ont progressé de 3,1% et les réserves de change se sont accrues de 2,2%. Pour leur part, les créances nettes sur l'Etat sont restées inchangées par rapport à leur niveau de décembre 2007. Il en découle un accroissement de 1,2% de l'agrégat de monnaie M3. A l'inverse, les agrégats de placements liquides ont accusé un repli de 0,7%. Par rapport à la même période de l'année précédente, «le rythme de progression des agrégats de monnaie est revenu à 13,3% pour M3. En revanche, les agrégats de placements liquides ont accusé une baisse de 13,9%», souligne la même source . Et d'ajouter que sur le volet des contreparties de M3, les avoirs extérieurs nets «se sont renforcés de 8,8%, tandis que les concours à l'économie se sont accrus de 27% et les créances nettes sur l'Etat de 0,4%». Notons qu'en février, la croissance de la masse monétaire poursuivait un ralentissement déjà entamé auparavant. Ainsi, en s'établissant à 13,7% en glissement annuel, la masse de monnaie sur le marché s'affichait en repli par rapport aux 15,3% enregistrés en janvier et des 16% de décembre 2007. Conséquence. l'excédent monétaire s'était sensiblement contracté, pour confirmer l'évolution observée lors du dernier trimestre 2007. «Cette évolution de M3 a reflété essentiellement la poursuite de la décélération du rythme d'accroissement de la monnaie scripturale, celui des autres composantes ayant marqué une quasi-stabilité» a indiqué Bank Al-Maghrib à ce titre. La même source a expliqué, d'ailleurs, la faible création de monnaie en février dernier par la hausse modérée des crédits bancaires, les avoirs extérieurs nets et les créances nettes sur l'Etat ayant accusé des baisses d'un mois à l'autre. «Concernant particulièrement le crédit bancaire, son ralentissement reflète tant le recul du taux de progression des crédits immobiliers que la baisse des créances en souffrance. Les autres catégories de crédit ont poursuivi leur orientation soutenue à la hausse», souligne la banque centrale.