Le gouvernement veut préserver le pouvoir d'achat, tout en faisant face aux contraintes économiques, selon le ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle. Le gouvernement ne ménagera aucun effort pour garantir l'équilibre entre la préservation du pouvoir d'achat des salariés et une vie digne aux citoyens, en particulier ceux à revenu limité, et le besoin de faire face aux contraintes économiques et financières résultant de la conjoncture économique internationale, a indiqué, mardi à Rabat, le ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle, Jamal Rhmani. Les rounds du dialogue social se poursuivent afin de parvenir à un consensus, traduisant la volonté commune du gouvernement, des syndicats et de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), qui soit le fruit des efforts de l'ensemble des partenaires à ce dialogue et le couronnement d'un processus de pourparlers marqué par un esprit de patriotisme, de responsabilité et de réalisme, a ajouté M. Rhmani qui répondait à une question sur le « dialogue social » à la Chambre des conseillers. Lors de ces rounds, les parties au dialogue ont évoqué la conjoncture internationale actuelle marquée par une hausse continue des cours des matières premières et son impact d'une part sur les relations professionnelles au sein de l'entreprise et sur le tissu économique, et d'autre part sur la situation sociale des citoyens, a-t-il rappelé. M. Rhmani a également fait part d'importants consensus autour d'un certain nombre de questions, ajoutant que d'autres sujets continuent à faire l'objet de discussions. Après avoir souligné que ce round de dialogue ne sera pas le dernier, M. Rhmani a indiqué que le gouvernement a proposé d'approfondir la réflexion sur certaines questions et de les examiner avec les partenaires sociaux lors d'un round prévu en septembre prochain. Soucieux d'améliorer les conditions matérielles et morales de l'ensemble des salariés, fonctionnaires et retraités, le gouvernement a présenté, dans le cadre du dialogue social, une offre qui répond aux différents dossiers revendicatifs des centrales syndicales les plus représentatives et de la CGEM, axés notamment sur le renforcement des libertés syndicales, le parachèvement de l'arsenal juridique relatif au Code du travail et de la fonction publique, la revalorisation du revenu et le développement des mécanismes de protection sociale, a ajouté M. Rhmani. L'offre gouvernementale, qui coûtera plus de 16 milliards de dirhams à la caisse de l'Etat, porte notamment sur la révision de l'IGR et l'augmentation des salaires des fonctionnaires classés dans les échelles de rémunération 1 à 9, allant de 300 à 459 DH sur deux étapes, à savoir le versement de 50% du montant de l'augmentation à partir de début juillet prochain et des 50% restants à partir de début juillet 2009, a-t-il précisé. Cette offre comporte également une augmentation des allocations familiales qui passeront de 150 à 200 DH par enfant pour les trois premiers enfants tout en généralisant, pour la première fois, l'octroi de ces indemnités aux ouvriers agricoles, au même titre que les salariés des secteurs de l'industrie, du commerce et des services, a poursuivi le ministre. Le gouvernement a également proposé le parachèvement de l'arsenal juridique relatif au Code du travail, la promotion des relations professionnelles, la poursuite de la réforme des systèmes de retraite et l'amélioration de la situation des retraités, a-t-il affirmé. Et d'ajouter que le gouvernement s'engage aussi à institutionnaliser le dialogue social à travers l'organisation de deux rounds avec les partenaires sociaux et économiques en avril et septembre de chaque année avec un ordre du jour défini.