Des conventions ont été signées portant sur la revalorisation et la sauvegarde des oasis de la région, la plantation de certaines espèces et de la gestion de l'eau. La région de Guelmim Smara tient à son patrimoine. Et pour cause, il s'agit de 28 conventions qui ont été signées, jeudi dernier, pour la protection et la valorisation des oasis de la région, pour une bagatelle de 18 millions de dollars, soit 152 millions de dirhams. Fruit d'une coopération entre l'Agence pour la promotion et le développement économique et social des provinces du Sud, le Programme des Nations unies pour le développement, la direction générale des collectivités locales, la wilaya de Guelmim-Smara, les élus et les associations locales, ces conventions ont été mises sur les rails en vue d'assurer la protection et la réhabilitation des oasis. L'objectif étant de limiter l'exode rural, d'améliorer les revenus des habitants, de préserver l'environnement et d'encourager le tourisme écologique. Lors de la cérémonie de signature de ces conventions, les différentes interventions ont souligné que la réduction des processus de la dégradation et de désertification, par la prise en charge des composantes environnementales et de gestion des ressources naturelles est devenue une priorité pour sauver les oasis. «Ces conventions visent la promotion de l'emploi et la réhabilitation des oasis, dans un processus positif d'actions en vue de répondre aux besoins et demandes de la population locale», explique Ahmed Hejji, directeur de l'Agence pour la promotion et le développement économique et social des provinces du Sud. Ces projets dont vont bénéficier 11 communes rurales relevant des trois provinces de Guelmim, Tata et Assa-Zag rentrent dans le cadre d'un programme urgent pour sauver les oasis de cette région qui ont connu une sévère dégradation, perdant près de 75% de leurs palmiers. Ces pertes, d'ailleurs, se sont fortement accélérées cette dernière décennie à cause des mauvais modes d'exploitation et le manque des ressources hydriques. Ce qui se répercute sur les habitants des oasis et leur mode de vie, puisqu'ils se trouvent contraints de se déplacer à la recherche d'un nouveau site pour s'installer. Ainsi, ces projets visent l'accompagnement de la sauvegarde par une revalorisation territoriale unifiant toutes les composantes du développement dans une même vision, et ce dans le but de développer l'écotourisme oasien et de désert durable qui s'appuie sur la conservation et la valorisation du patrimoine culturel, historique, agricole, paysager et architectural des oasis du sud.