En 2007, le nombre des MRE a constitué 58 % du nombre total des étrangers qui ont investi leurs économies dans la place financière casablancaise. Avec une part de 27,8 %, les MRE arrivent en tête dans les investissements en OPCVM. Les MRE ont désormais les yeux rivés vers la place casablancaise. Leur engouement vers l'immobilier commence à perdre de la place face aux attrais sonnants et trébuchants de la Bourse. En 2007, le nombre des MRE a constitué 58% du nombre total des étrangers qui ont investi dans le marché financier marocain. Pour fructifier leurs économies, ils sont de plus en plus nombreux à vouloir profiter de la croissance que connaît la Bourse de Casablanca. Grosso modo, le nombre des investisseurs étrangers et des MRE est passé de 2.137 personnes en 2006 à 4.824 en 2007, soit un bond de 126 % en une année. Et ce sont les OPCVM (Organismes de placement collectif en valeurs mobilières) qui attirent le plus nos compatriotes qui ont transféré 47,833 milliards de dirhams au pays au cours de l'année précédente. Soit une hausse de 15,1% par rapport à l'année 2006. Avec une part de 27,8 %, les MRE arrivent en tête dans les investissements en titres d'OPCVM, selon le dernier rapport réalisé par le Conseil déontologique des valeurs mobilières (CDVM) sur l'investissement étranger à la Bourse de Casablanca au titre de l'année 2007. Il est à rappeler qu'en 2006, les MRE étaient prépondérants avec plus de 51% du montant total investi en titres d'OPCVM. «Cette prépondérance a été largement atténuée au profit des personnes morales étrangères non résidentes (25,2%) et des personnes physiques étrangères résidentes (22,8%)», ajoute-t-on dans ce rapport. Au total, le montant de l'investissement étranger en actions cotées est passé de 124 milliards de dirhams en 2006 à 149 milliards en 2007, soit une progression de 20,2%. En comparaison avec la capitalisation boursière, la part de l'investissement étranger a maintenu sa tendance baissière s'élevant ainsi à 25,4 % contre 29,8% en 2006 et 35,6% en 2005. «Cette évolution n'est pas due à un désengagement, mais s'explique par une performance du portefeuille en actions détenues par les étrangers, inférieure à la performance globale réalisée par la Bourse en 2007. À périmètre et à valorisation constants, la part des investisseurs étrangers demeure stable autour de 35% depuis 2005», relève-t-on dans ce rapport du gendarme de la Bourse. L'équipe de Dounia Taârji, directrice générale du CDVM, s'est penchée également sur la nationalité de ces investisseurs étrangers. Ainsi les personnes morales françaises arrivent en tête du peloton avec 71,6 % de l'investissement étranger en 2007 avec toutefois une légère baisse de 2,3 points par rapport à 2006. On explique cette baisse par l'augmentation de la part des personnes morales espagnoles qui est passée de 6,4% en 2006 à 8,7 % en 2007. En pourcentage de la capitalisation boursière, la part des personnes morales françaises, qui détiennent 107 milliards de dirhams, représente 18,2 % en 2007 contre 22% en 2006, selon la même source. «L'exposition de la place de Casablanca à un retrait massif des capitaux étrangers est de plus en plus faible dans la mesure où la part du flottant détenue par les étrangers et les résidents marocains à l'étranger est passée de 4,6 % en 2005 à 2 % en 2006 et à 1,8 % en 2007», se rassure Mme Taârji dans ce rapport.