La CGEM et la Petite et Moyenne Entreprise de la Catalogne (PIMEC) ont signé, mardi 8 avril à Casablanca, un protocole d'accord et de coopération, en vue de renforcer, favoriser et encourager la promotion des PME au Maroc et la mise en relation d'affaires des PME des deux parties. Opération séduction à la CGEM. Mardi 8 avril, le gotha catalan des hommes d'affaires, représenté par la PIMEC (entité représentant la petite et moyenne entreprise de la Catalogne), a tenu une réunion avec le parterre des hommes d'affaires marocains dans les chics locaux de la Confédération générale des entreprises du Maroc. Au menu, le plat de résistance a été la signature d'un protocole d'accord et de coopération entre la CGEM et la PIMEC, en présence du président du gouvernement de Catalogne, José Montilla. Ainsi, par cet accord, les deux signataires se sont engagés à assurer le renforcement, à «favoriser et encourager la promotion des PME au Maroc ainsi que la mise en relation d'affaires entre les PME des deux pays», tel que le stipule l'article 2 dudit texte. Il est également question, dans ce protocole de promouvoir les échanges d'expériences, de points de vues et d'informations sur les meilleures pratiques et les expériences réussies des politiques de développement de la PME, tout en participant aux activités et événements organisés de part et d'autre. Les deux parties s'engagent également à encourager la coopération entre les PME catalanes et marocaines à travers notamment l'organisation d'opérations promotionnelles, le développement des ressources humaines, le transfert des technologies et l'échange de visites de membres et experts des deux parties et à oeuvrer pour la création d'une passerelle d'entreprises entre les deux organisations patronales à même de faciliter les affaires et les échanges commerciaux bilatéraux. Le protocole prévoit également que la CGEM et la PIMEC prennent en considération toutes les mesures susceptibles de renforcer la coopération entre les deux parties et d'en optimiser les avantages mutuels et ce, sur la base d'un plan d'action conformément aux objectifs fixés par cet accord. Le présent protocole prendra effet à partir de la date de sa signature et pourra être modifié d'un commun accord entre les deux parties. A cet égard, le président José Montilla a déclaré que «la signature de ce protocole d'accord constitue un réel pas en avant dans les relations entre les PME catalanes et marocaines», ajoutant que «les chiffres des échanges et la présence des entreprises espagnoles et catalanes au Maroc sont dejà une partie du chemin sur lequel les deux pays se sont engagés». D'ailleurs, la CGEM est en phase avec ces propos. Moulay Hafid Elalamy, président de cette entité, a souligné que les Catalans «ont une économie qui ressemble à celle du Maroc, pour ce qui est des spécificités de leurs PME. À la différence que l'Espagne s'est développé plus vite que nous, car leur PME est plus dynamique que la nôtre». Et d'ajouter que «cela fait des années que nous cherchons un accord avec les entreprises espagnoles de façon à nous accompagner. Ils ont déjà investi des fonds, dans plusieurs opérations, pour nous accompagner. Maintenant nous voulons institutionnaliser cette relation, car nous avons beaucoup de choses à apprendre d'eux car ils ont gagné des points sur le marché international grâce à leurs PME, nous sommes disposés à être comme des éponges et à absorber tout ce qu'ils voudront bien nous donner». De plus, M. Elalamy a insisté sur le degré d'équilibre entre les échanges des deux pays, déclarant que «nous avons à peu près 5,5 MMDH d'échanges équivalents dans les deux sens, et profitables pour le Maroc car il a environ 3 ou 4% de plus de son côté». Par ailleurs, questionné sur les secteurs les plus porteurs, M. Elalamy a indiqué que pour le Maroc, il faudra miser sur «la technologie où les Catalans sont très forts. Dans le bâtiment aussi ils sont extrêmement expérimentés et très avancés, sans oublier l'agro-industrie, la pêche et transformation».