La commission du Fonds d'aide à la production cinématographique nationale a décidé, lors d'une réunion jeudi et vendredi, de la répartition des dix millions de DH alloués au titre de la session d'hiver 2003. Les candidatures de 3 dossiers sur 16 ont été retenues. La cagnotte était peu garnie. À peine 10 millions de DH. Il fallait vite donner de l'argent aux films en postproduction. La dernière tranche a été accordée à cet égard aux frères Chraïbi. Respectivement 625.000 DH à Saad Chraïbi pour son long-métrage “Jawhara“ et 425.000 DH à Omar Chraïbi pour “Rahma“. Pour les candidatures à l'aide après production, la commission a débloqué la somme d'un million de dirhams au long-métrage de Saïd Naciri, “Les Bandits“. Le succès de ce film dans les salles a coupé court aux critiques, même de la part des personnes qui ne l'aiment pas. Cette même aide a été accordée à “Casablanca, les Anges ne volent pas“de Mohamed Asli pour la somme d'un million huit cent mille dirhams. Elle a été également octroyée au court-métrage “Happy day, Cirage“ de Abdeslam Kelai avec une subvention de cent mille dirhams. Quant au moment le plus attendu de cette réunion, à savoir les nouveaux scénarios sélectionnés pour cette aide. Trois dossiers sur 16 ont été retenus. Il s'agit des “Vagues de la colère“ du réalisateur Abdelhaï Laraki. Une subvention de 2,4 MDH lui a été accordée. C'est la deuxième fois que le scénario de ce film se fait remarquer. Le prix Médéa, accordée par l'Union Européenne, venait de lui être attribué. L'autre candidat heureux est Jamal Belmejdoub. Le scénario de son film “Moroccan Dream“, subventionné à hauteur de 2,5 dirhams, a été unanimement salué. Les avis ont en revanche divergé au sujet du film de Nabyl Lahlou et Mohamed Ahed Ben Souda. Un long débat a été engagé sur le scénario du “Procès d'un ripou nommé Tabite“. Trois membres de la commission ont voté pour, trois contre. La voix du président de la commission du Fonds d'aide compte double. Et Abdellatif Laâbi, qui a été touché par la teneur du scénario du film, l'a défendu avec ardeur. Au final, “Procès d'un ripou nommé Tabite“ a bénéficié d'une aide de 1,7 MDH. Chapitre courts métrages, deux dossiers sur sept ont été récompensés. Deux cent quarante mille dirhams ont été accordés au réalisateur Mohamed Mouftakir pour “Soie et carabines“ et cent vingt mille dirhams au cinéaste Nassim Abassi pour “Les Assis“. Présidée par l'écrivain Abdellatif Laâbi, la commission du Fonds d'aide à la production cinématographique nationale se compose de Tijani Fertat, Mustapha Mesnaoui, Ahmed Boughaba, Mohamed Soukry et Mohamed Abderrahim pour la lecture et la sélection des scénarios et de Abdellah R'mili, Mokhtar Aït Omar, Mohamed Layadi, Mustapha Stitou pour l'évaluation des budgets de films. Depuis la création de ce fonds, la production de films a très sensiblement augmentée au Maroc.