Le Maroc a condamné, samedi, l'agression menée par l'armée israélienne à Gaza qui a entraîné la mort de plus de soixante Palestiniens. Le Maroc a fermement condamné, samedi, les frappes israéliennes dans la bande de Gaza et a exhorté la communauté internationale à «intervenir immédiatement» pour les arrêter. Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, a indiqué que «le Maroc condamne fermement les actes barbares perpétrés par les forces israéliennes dans la bande de Gaza contre les populations civiles, notamment les enfants et les femmes, ces actes qui interviennent après le blocus injuste imposé au peuple palestinien dans cette région, en violation de toutes les conventions internationales et valeurs humaines. Face à cette situation dramatique, le Maroc exhorte la communauté internationale, notamment les forces agissantes, à intervenir immédiatement pour arrêter les frappes contre Gaza». Le gouvernement marocain a également appelé les parties à s'abstenir de toutes ripostes dont sont victimes les populations civiles et qui «conduit à l'escalade, démolit les espoirs de paix dans la région et attise la violence, au moment où le monde aspire à la réalisation d'une paix juste, globale et durable au Moyen-Orient». Au total 66 Palestiniens ont été tués et quelque 150 blessés depuis le lancement de l'offensive israélienne la plus meurtrière depuis 2000 dans la bande de Gaza contre les tirs de roquettes. Parmi les victimes, une trentaine étaient des civils parmi lesquels figuraient des femmes et des enfants. Le ministre de la Défense, Ehud Barak, a déclaré qu'Israël ne se réjouissait pas que des civils soient frappés à Gaza, mais il en a fait porter la responsabilité au Hamas. Le mouvement islamiste et ceux qui tirent des roquettes sur Israël «en paieront le prix», a-t-il dit. Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné dimanche les violences à Gaza et dans le sud d'Israël, lors d'une réunion d'urgence convoquée à la demande du président palestinien Mahmoud Abbas qui a décidé de «suspendre» les négociations de paix avec Israël. Les membres du Conseil ont souligné «la nécessité pour toutes les parties de mettre fin immédiatement à tout acte de violence». Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon tout en reconnaissant à Israël le droit de se défendre, a auparavant critiqué «l'usage disproportionné et excessif de la force qui a tué et blessé tant de civils, y compris des enfants». En réponse à cette déclaration, le Premier ministre israélien, Ehud Olmert a estimé que «personne n'a le droit moral de critiquer Israël pour exercer son droit à l'auto-défense». Les Etats-Unis ont pour leur part lancé samedi un appel à la fin des violences dans le conflit israélo-palestinien tout en affirmant le droit d'Israël à se défendre, par la voix de Gordon Johndroe, porte-parole du Conseil national de Sécurité. Les derniers décès portent à 6.257 le nombre de personnes tuées dans les violences israélo-palestiniennes depuis 2000, et qui sont, pour la plupart, des Palestiniens.