L'homme accusé d'avoir insulté le week-end dernier à Metz Abdessalam Ouaddou, a présenté ses excuses dans un entretien publié jeudi dans «Le Parisien». Le supporter a été placé sous contrôle judiciaire. Le supporter, M. C.H. mis en examen pour avoir proféré des insultes racistes à l'encontre de l'international marocain Abdessalam Ouaddou, samedi dernier lors du match du Championnat de France de football (Ligue 1) entre Valenciennes et le FC Metz, a présenté ses excuses. Dans un entretien publié jeudi dans le journal «le Parisien», l'accusé regrette amèrement ses paroles, et déclare : «Je lui dirai que je regrette à 100 % les paroles que j'ai prononcées et que je m'en excuse vraiment auprès de lui». Ce supporter de 37 ans, ajoute que cette histoire le rend malade et stressé et qu'il n'en dort pas la nuit. M. C.H., un agent d'insertion demeurant à Woippy (Moselle) a été interdit de stade jusqu'à nouvel ordre par le juge des libertés. Il comparaîtra devant le tribunal correctionnel de Metz le 18 mars. «Je m'expliquerai devant le tribunal, parce que je reconnais les faits qui me sont reprochés», a-t-il indiqué, soulignant qu'il a honte et que le procès lui fait peur. Le prévenu qui n'a jamais eu affaire à la police encourt jusqu'à six mois de prison et cinq ans d'interdiction de stade. Au cours de sa garde à vue, le supporter du FC Metz a précisé aux enquêteurs qu'il ne visait pas l'international marocain, mais un autre joueur de ce club. Pourtant, Ouaddou, capitaine de Valenciennes affirme que «J'ai entendu des Ouaddou, sale négro et Ouaddou, sale singe à plusieurs reprises». Aux plaintes d'Ouaddou samedi, du FC Metz et de la Ligue de football professionnel (LFP) dimanche s'ajoutent lundi celles de la Fédération française (FFF) et de SOS Racisme. Mais l'association a aussi réclamé «une politique durable de lutte contre le racisme dans le football». La garde des Sceaux, Rachida Dati a, elle, fustigé un comportant «absolument inacceptable (...) dans une enceinte sportive». Rappelant qu'elle a créé des pôles anti-discrimination, elle a dit avoir «donné des instructions claires à tous les parquets pour que ce type d'infraction soit réprimé». Outre la répression, le secrétaire d'état aux sports Bernard Laporte a appelé à l'union des acteurs du sport. «On doit tous travailler ensemble, joueurs, arbitres, dirigeants, forces de l'ordre, clubs de supporteurs. Il faut créer des liens avec les clubs de supporteurs pour qu'ils fassent entre guillemets la police», a-t-il estimé. «N'ayons pas peur d'arrêter les matches pour évacuer les personnes», a ajouté le Secrétaire d'Etat à l'intention des arbitres, refusant de critiquer M. Ledentu qui n'a pas stoppé la rencontre. Mais de préciser qu'il insisterait sur ce message aux états généraux de l'arbitrage. Le secrétaire en sourtenant Ouaddou avait passé une demi-heure au domicile de ce dernier à l'abri des regards. Il a toutefois mentionné l'attitude professionnele du capitaine car selon lui «d'autres auraient disjoncté».