Le département de l'Emploi se penche sur l'élaboration d'une loi sur l'indemnisation pour perte d'emploi. Cette loi compte protéger les ouvriers contre la perte de leurs ressources. «La création d'un fonds destiné à l'indemnisation pour perte d'emploi permettra de protéger l'ouvrier contre la perte d'une ressource stable». C'est ce qu'a annoncé le ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle, Jamal Rhmani. Intervenant lors d'une journée d'étude organisée mardi à Rabat par le groupe istiqlalien de l'Unité et de l'Egalitarisme à la Chambre des conseillers, le ministre a indiqué que son département se penche sur l'élaboration d'une nouvelle loi relative à l'indemnisation pour perte d'emploi. « Cette loi sera comme une sorte d'assurance pour les ouvriers qui perdent leurs emplois à cause des problèmes techniques ou économiques de leurs entreprises », a ajouté le ministre qui a affirmé que le gouvernement veut intégrer la politique d'emploi dans le cadre d'une approche globale de développement à travers la poursuite des grands chantiers, l'incitation à l'investissement, la modernisation du système d'éducation et de formation et la promotion de la gouvernance du marché du travail. Lors de cette rencontre qui avait comme thème « Les mesures d'application des engagements gouvernementaux dans le domaine de l'emploi », le ministre a rappelé que le taux de chomâge s'est réduit à moins de 10% estimant qu'il s'agit « d'un acquis important qu'il faut préserver ». « Parmi les grands défis qu'il faut relever figurent la lutte contre le chômage à long terme qui touche les diplômés ayant des formations ne répondant pas aux exigences de l'économie, outre l'adaptation du marché de l'emploi aux mutations économiques accélérées», a ajouté le ministre qui a relevé que la réalisation de ces objectifs passe par une adaptation du système d'éducation et de formation aux potentialités actuelles et futures offertes par le marché de l'emploi, l'amélioration de la rentabilité du système de la formation professionnelle et de sa qualité et du système de formation continue, le renforcement des différents mécanismes du dialogue social avec les partenaires socio-économiques et la consolidation de la protection sociale. une étude réalisée sur les tendances concernant les besoins par groupes de métiers a démontré que les filières de consulting, d'études et de recherches ont connu une forte progression dans les secteurs public et privé, notamment en ce qui concerne les prestations fournies aux entreprises et administrations dans des spécialités importantes tels que l'audit, l'analyse économique, le consulting en ressources humaines et l'expertise dans le domaine de la formation. De son côté, le représentant de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) a appelé à davantage d'incitations financières aux entreprises, à la moralisation du climat des affaires et au renforcement du rôle de la justice pour promouvoir les investissements ce qui est de nature à renforcer les opportunités d'emploi. Les centrales syndicales ont, pour leur part, aussi insisté sur la nécessité de réinventer les mécanismes incitatifs, à l'image des réductions fiscales pour encourager le secteur privé à recruter les diplômés chômeurs.