Le drame des séquestrés de Tindouf a été exposé, vendredi dernier à Genève, devant des responsables du Comité international de la Croix-Rouge. L'Algérie se trouve au cœur d'un scandale humanitaire. Le Comité spécial chargé du Sahara marocain en Europe (CSCSME) vient de le démontrer, preuves à l'appui. Lors d'une rencontre avec de hauts responsables du Comité international de la Croix Rouge (CICR), vendredi dernier à Genève. L'ONG marocaine a appelé ces derniers à se rendre sur place pour constater les violations des droits de l'Homme qui sont systématiques dans les camps du mal. L'Algérie, qui est le «parrain de cette tragédie, a des comptes à rendre», souligne l'ONG marocaine. Elle continue d'offrir le lieu de cette tragédie qui se déroule à huis clos, d'infliger un blocus d'une cruauté sans faille à une population retenue contre son gré dans les camps de Lahmada, d'ériger les obstacles à un recensement fiable des séquestrés, et de protéger les tortionnaires sur lesquels elle ferait mieux de lever sa tutelle pour que la justice dise finalement son mot. C'est la teneur de l'exposé fait auprès du CICR par une délégation du CSCSME, présidée par Hassan Benhamou. Intervenant sur la question du recensement, ce dernier a déploré que cette opération n'ait pu se faire et ce, «à cause du refus systématique de l'Algérie», en dépit des demandes incessantes de la communauté internationale, du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et du Programme alimentaire mondial (PAM). Un refus qui ne devrait profiter qu'à une poignée de parvenus, qui veulent continuer à récolter les dividendes de l'aide humanitaire au nom de vrais faux sahraouis. Tout le monde sait aujourd'hui que les camps sont truffés de sahraouis qui n'ont rien à voir avec la «cause» chimérique de la non moins chimérique RASD, leurs origines s'étant souvent révélées être algériennes, ou plus encore mauritaniennes. «5% des Sahraouis se trouvent dans les camps de la honte. La majorité de ces populations vit dans sa patrie, le Maroc», a expliqué le président de l'ONG marocaine, aux responsables du CICR, en l'occurrence Jean-Louis Jacob (chef du secteur Moyen-Orient, Division de l'Agence centrale, des recherches et des activités de protection) et Luc Haas (chef-adjoint des opérations au Moyen Orient et en Afrique du Nord). «Les séparatistes ne jouissent d'aucune représentativité des populations sahraouies», a relevé la délégation marocaine, qui a ajouté que la majorité écrasante des Sahraouis vivent dans leur mère-patrie, le Maroc. Le Comité, qui regroupe un nombre important d'associations sahraouies de défense des droits de l'Homme, a invité ses interlocuteurs du CICR à intervenir d'urgence pour s'enquérir de la situation des populations sahraouies, qui vivent dans l'isolement, coupées du monde depuis des décennies. Pour rappel, en début de semaine dernière, le même Comité avait saisi l'ambassade de la Havane à Paris sur la situation des enfants sahraouis déportés vers Cuba, exhortant les autorités de ce pays à mettre un terme au calvaire de ces enfants et de leurs familles.