Pour l'eurodéputé, Vural Oger, la demande du Maroc d'un statut avancé dans ses relations avec l'Union européenne est légitime. Le résultat de la réflexion sur ce statut sera présenté au deuxième semestre 2008. «Le souhait du Maroc de conclure un nouveau cadre contractuel à même de répondre à sa demande de statut avancé avec l'Union européenne est légitime». C'est ce que vient de déclarer l'eurodéputé Vural Oger, dans une question adressée récemment à la Commission européenne sur l'état d'avancement de la mise en place du groupe de travail sur le statut avancé. «Ce souhait est justifié par la qualité et la densité des relations multidimensionnelles entretenues par les deux parties», a souligné ce député allemand, membre du groupe socialiste au Parlement européen. À la Commission européenne chargée de mettre en place les lignes directrices devant servir de base à la réflexion conjointe sur ce statut avancé, M. Oger a recommandé à l'exécutif européen de «suivre de près l'évolution de cette question jugée fondamentale pour le renforcement souhaité des relations bilatérales avec le Maroc et susceptible de servir de modèle pour le développement des relations de l'Union européenne avec les pays de la région euro-méditerranéenne». En mars 2002, Sa Majesté le Roi MohammedVI a appelé à engager avec l'Union européenne un «partenariat qui serait à la fois plus et mieux que l'Association, corrigée et revue et, pour quelques temps encore, un peu moins que l'adhésion». En novembre dernier, Benita Ferrero-Waldner, Commissaire européenne chargée des Relations extérieures et de la Politique de voisinage, a rencontré, à Rabat, le Premier ministre, Abbas El Fassi, avec qui elle a évoqué la mise en œuvre des décisions prises par le Conseil d'association UE-Maroc du 23 juillet 2007 qui ont ouvert le débat concernant le «statut avancé» demandé par le Maroc. Au titre de l'exercice 2007, le Maroc a bénéficié d'une allocation financière de 190 millions d'euros, y compris 28 millions d'euros supplémentaires au titre de la facilité de gouvernance récemment créée pour les pays couverts par la politique de voisinage et destinée à renforcer la mise en œuvre du Plan d'action UE-Maroc. Lors de la 6ème session du Conseil d'association entre le Maroc et l'Union européenne, en juillet dernier à Bruxelles, les deux parties ont décidé de mettre en place un groupe de travail pour étudier les moyens de renforcer les relations bilatérales. La mise en place de ce nouveau cadre vise, selon la déclaration de l'Union européenne, à adopter à l'occasion de cette session, «un renforcement substantiel des relations dans la perspective d'un statut avancé demandé par le Maroc». Le résultat de cette réflexion conjointe sera présenté au prochain Conseil d'association qui devrait se tenir au cours du deuxième semestre 2008. Le visage du « statut avancé » sera un peu plus clair dans quelques mois.