Le journal américain «Washington Times» a consacré dans son édition d'hier une tribune à la question du Sahara, démontrant la responsabilité du régime algérien dans le conflit autour des provinces du Sud. Les liens sociaux entre le Sahara et le reste du Maroc sont solides, mais l'obstacle principal qui se dresse devant une solution permanente reste principalement l'Algérie, écrit le journal américain ''Washington Times'' citant des études académiques qui montrent la solidité des interactions sociales, économiques entre les populations des provinces du Sud et le reste du Royaume. Dans une chronique publiée dimanche par le quotidien américain, le chercheur marocain, Ahmed Charaï, met ainsi en exergue la solidité de ces interactions en se basant sur des études académiques qui «ouvrent des brèches béantes dans les thèses algériennes». Les évolutions sociales dans les provinces du sud sont «radicales et mettent à bas la vision héritée de l'éthno-colonialisme», écrit-il. De même, ces provinces sont devenues la région la plus urbanisée d'Afrique et l'analphabétisme est un phénomène en voie de disparition, soutient le chroniqueur. En outre, «les investissements vont dans les deux sens et la vie politique est très animée consacrant le pluralisme où l'élément tribal n'est plus l'unique référant», souligne l'auteur de l'article, qui affirme que «ces échanges nous renseignent sur la solidité du lien social». M.Charaï, qui est membre du conseil d'administration de l'Institut de recherche sur la politique étrangère, basé à Philadelphie, affirme par ailleurs que «l'obstacle principal qui se dresse devant un règlement permanent est le même depuis toujours: l'Algérie principalement». Et de souligner que l'autonomie qui «a été reconnue par toutes les puissances comme une proposition à la fois audacieuse et crédible (...) demeure la seule solution rationnelle et sûre au niveau international». «La question du Sahara et du Polisario lui-même, qui est de plus en plus affaibli, par les divisions internes, sont les reliques d'une période révolue et doivent être enterrées, et sans faire de bruit si possible», affirme le chroniqueur.