Un partenariat entre la ville de Casablanca et l'association américaine «Genesis at the Craossroads» a été signé, mardi 18 décembre, pour la restauration du conservatoire de musique de Casablanca. «L'association “Genesis at the Crossroads”, basée à Chicago, ville jumelée à Casablanca, s'est engagée à réhabiliter les équipements du conservatoire, construit en 1942, pour un montant d'un million de dollars, tandis que la commune de Casablanca consacrera 8 millions de dirhams à la réfection du bâtiment», a déclaré Mohamed Sajid, président du Conseil de la ville de Casablanca, mardi 18 décembre, lors de la conférence de presse organisée à l'occasion de la signature de cette convention. M. Sajid a précisé que les travaux de rénovation du conservatoire allaient commencer début 2008 et dureraient neuf mois. Le conservatoire de Casablanca, le plus ancien conservatoire d'Afrique, situé au cœur de Casablanca au boulevard de Paris, assure depuis 1965 l'apprentissage des arts dans la métropole économique. L'établissement compte actuellement 87 professeurs et 3000 élèves en classe de musique de chant, de théâtre et de danse. Il sera doté de nouvelles salles et de matériel de haute technologie. «Nous prévoyons d'équiper le conservatoire en matériel audiovisuel, notamment un studio d'enregistrement», a indiqué Wendy Stenberg, présidente et fondatrice de «Genesis at the Crossroads», qui œuvre «pour la diplomatie artistique au service de la paix». Elle a précisé que son association «initie une nouvelle forme de partenariat avec les pays du Sud, à travers le concept «artslink» (lien artistique), dont l'objet est de dynamiser l'éducation dans tous les domaines de l'art», ajoutant que le conservatoire de Casablanca a été choisi pour être le projet pilote d'Artslink et ainsi recevoir des fonds pour sa réhabilitation. A terme, l'association américaine souhaite introduire un programme d'éducation des nouvelles technologies (enregistrement en studio métiers de régie de scènes et d'ingeniring du son), établir un système de dotation d'instruments de musique pour chaque étudiant, et doter le conservatoire de l'équipement pédagogique nécessaire (instruments de musique, matériel bureautique, ordinateurs). Par ailleurs, le projet de rénovation a aussi pour but de mettre à la disposition des utilisateurs du bâtiment (personnel et élèves) des locaux à l'hygiène, à la sécurité et aux fonctionnalités améliorées, sans altérer l'architecture de caractère du bâtiment avec la création de nouveaux espaces. Dans ce sens, la salle de danse du rez-de-chaussée sera réaménagée en salle de spectacle directement accessible depuis l'extérieur même en période d'inactivité du conservatoire. Elle sera autonome avec buvette et sanitaires. Il est également question de créer un musée de l'histoire de la musique avec la coopération de designers américains et marocains. Le conservatoire de Casablanca promet d'être une merveille surtout si ces nouvelles améliorations structurelles s'accompagnent de celles attendues au niveau de la situation financière du personnel de ce bâtiment. A rappeler que de nombreux artistes de renom ont marqué leurs empreintes dans les murs de ce bâtiment, dont les chanteurs Mohamed Hayani et Abdelwaheb Doukkali, les dramaturges Tayeb Seddiki et Hassan El Fad et les danseurs Lahcen Zinoun et Amghar. L'acteur français Jean Réno, natif de Casablanca, y a lui aussi suivi des cours.