La demande de mise en liberté provisoire d'un ancien caïd, membre présumé d'un réseau de falsification de doléances, a été rejetée par la Cour d'appel à Salé. La Cour d'appel à Salé a rejeté, jeudi, la demande de mise en liberté provisoire d'un ancien caïd à Salé (Mohamed S.) pour son implication présumée dans un réseau de falsification et de présentation de doléances à caractère social, a-t-on appris, vendredi, de source judiciaire. La Chambre chargée des crimes économiques et financiers à la Cour d'appel à Salé a également rejeté une autre requête de la défense relative à la mise en liberté provisoire d'un autre prévenu (Hamadi A.), chauffeur de taxi à Fès, ajoute-t-on de même source.La Cour a décide à l'issue de cette audience de joindre le dossier des deux prévenus à celui des 23 personnes, membres présumés de ce réseau, dont le procès reprendra le 3 janvier prochain. Les biens de 13 accusés avaient été saisis par la Cour qui a accédé à une requête du Parquet général après enquête menée avec 25 personnes originaires de Rabat, Salé, Meknès et Larache, Les membres de ce réseau sont poursuivis, chacun en ce qui le concerne, pour «constitution d'une bande criminelle spécialisée dans l'escroquerie, falsification et utilisation de documents officiels et administratifs, usurpation d'identité, corruption, abus de pouvoir, divulgation du secret professionnel, non dénonciation et participation ». Six agents de sécurité, trois auxiliaires d'autorité, des fonctionnaires du ministère de l'Intérieur et un chef d'entreprise figurent parmi les prévenus impliqués dans ce réseau. Le ministère de l'Intérieur avait récemment annoncé que, sur ordre de SM le Roi Mohammed VI, les services de la police nationale avaient ouvert une enquête qui a mené au démantèlement de ce réseau. Les différents éléments de cette enquête avaient révélé que ce réseau bénéficierait de complicités au sein de services administratifs. Organisés autour de plusieurs grandes villes, les membres du réseau opéraient à l'occasion des déplacements de SM le Roi, les complicités dont ils bénéficiaient leur permettant de faire aboutir leurs doléances sur la base de faux documents et informations.