La pomme de discorde entre Rudy Giuliani et Mitt Romney, les candidats à l'investiture républicaine pour l'élection présidentielle américaine de 2008, a été la question de l'immigration clandestine. Le débat télévisé auquel ont participé mercredi les candidats à l'investiture républicaine pour l'élection présidentielle américaine de 2008, a donné lieu à une violente passe d'armes entre Rudy Giuliani et Mitt Romney. Le premier, favori des sondages à un peu plus d'un mois des premières primaires, a d'emblée été envoyé dans les cordes par un intervenant l'accusant d'avoir fermé les yeux sur l'immigration clandestine alors qu'il était maire de New York. Niant avoir fait de la métropole «un sanctuaire où les clandestins seraient protégés», Giuliani a reconnu devant les caméras de CNN avoir autorisé les enfants de sans-papiers à suivre une scolarité pour éviter que la «vague de criminalité» qui déferlait, selon lui, sur la ville n'enfle davantage. Romney, ancien gouverneur du Massachusetts donné gagnant dans l'Iowa et le New Hampshire, qui ouvrent le bal des primaires, a alors jugé que son rival avait «totalement» échoué dans la lutte contre l'immigration clandestine, sujet brûlant du débat républicain. «Vous avez employé des clandestins à votre résidence, n'est-ce pas?», lui a rétorqué Giuliani. Romney a rejeté l'accusation, assurant que si tel avait été le cas, la faute en reviendrait à la société chargée du nettoyage de la résidence du gouverneur. «Lorsque vous entendez un drôle d'accent, vous êtes supposé demander des papiers d'identité, c'est bien ainsi que vous procédez ?», a-t-il ironisé. John McCain s'est également accroché avec Ron Paul, député du Texas et partisan d'un retrait des troupes américaines déployées en Irak. «Je tiens à vous dire, Monsieur, que ce genre d'isolationnisme est à l'origine de la Seconde guerre mondiale», a lancé le sénateur de l'Arizona, qui rentre d'une visite en Irak. «La vraie question que vous devez poser c'est: pourquoi est-ce des officiers d'active et du personnel militaire que je reçois le plus de fonds?», lui a répondu Paul. • Steve Holland (Reuters)