L'offre en animaux d'abattage suffira à couvrir les besoins de l'Aïd. Le cheptel s'élève à 7,1 millions de têtes pour une demande estimée à 4,9 millions. Le ministère de l'Agriculture rassure. L'offre en ovins et caprins suffira largement pour répondre aux besoins en animaux de sacrifice pour l'Aïd Al Adha. Dans un communiqué rendu public mardi 20 novembre, le département de l'Agriculture et de la Pêche maritime souligne que la demande en animaux d'abattage se situe cette année à 4,9 millions de têtes dont 4,5 millions d'ovins et 400.000 caprins. L'offre recensée est estimée à quelque 7,1 millions de têtes dont 4,6 millions de mâles et 2,5 millions de femelles. La demande d'animaux d'abattage pour le sacrifice de l'Aïd Al Adha sera ainsi «largement couverte par les disponibilités en ovins et caprins», fait savoir le texte diffusé par le département. Le communiqué indique en outre que l'état sanitaire des animaux est satisfaisant dans l'ensemble des régions. Et ce, grâce notamment aux efforts fournis par les éleveurs et surtout les campagnes de vaccination lancées par le département de tutelle à travers ses différentes directions provinciales d'agriculture. Campagnes qui ont concerné en 2007 plus de 14 millions de têtes vaccinées notamment contre la clavelée au niveau national et 11 millions de têtes contre la Bluetongue (la langue bleue). Cette campagne de vaccination a été déployée dans toutes les zones considérées à risque. Toutefois, précise-t-on auprès du même département, la qualité d'engraissement et de conformation des animaux serait moindre que celle de l'année dernière. Cette situation est due notamment à la cherté des aliments de bétail et aux faibles disponibilités fourragères suite aux conditions défavorables de la campagne agricole précédente et du démarrage tardif de l'actuelle campagne. Le ministère vient ainsi mettre un terme à une rumeur qui ne cessait de prendre de l'ampleur ces derniers jours et qui voulait que le gouvernement aurait projeté de suspendre le sacrifice des moutons à l'occasion de l'Aïd Al Adha de cette année. Ce qui est, précise-t-on auprès du ministère de l'Agriculture, absurde. Car à cause de la faible pluviométrie, l'annulation de l'abattage d'animaux de sacrifice ne ferait que pénaliser les agriculteurs et grever davantage les caisses de l'Etat. Cela d'autant plus que cette occasion constitue une réelle opportunité pour le monde rural dans lequel sont injectées annuellement des sommes très importantes. Le commerce des ovins et caprins destinés au sacrifice de l'Aïd Al Adha devrait, en effet, dégager cette année un chiffre d'affaires estimé à 7 milliards DH. Montant qui serait en grande partie transféré au monde rural permettant aux éleveurs d'améliorer leur trésorerie et de faire face aux dépenses des autres activités agricoles. Selon les estimations du ministère de l'Agriculture, les prix devraient se situer cette année entre 35 et 40 DH/kg. Mais, ce ne sont que des estimations car les prix des animaux seront déterminés par la loi de l'offre et la demande et varient selon la race, la qualité et l'âge.