À l'occasion de l'Aïd Al Adha, l'offre d'ovins sur le marché marocain dépasse la demande. Les transactions commerciales des animaux d'abattage réaliseraient un chiffre d'affaires dépassant les 7,2 milliards de dirhams. Bonne nouvelle pour les Marocains! L'offre en ovins et caprins destinés à l'abattage, à l'occasion de l'Aïd Al Adha, vient d'être déterminée. Le nombre de têtes à sacrifier avoisine les 6,9 millions. Une offre répartie entre 4,3 millions d'ovins mâles et 2,6 millions d'agnelles et de caprins. Cet effectif est largement suffisant pour couvrir une demande estimée à 5,1 millions de têtes, dont 4,6 millions d'ovins et 420.000 de caprins. Ces chiffres annoncés par le ministère de l'Agriculture et de la Pêche maritime viennent répondre aux attentes des milliers de Marocains qui s'apprêtent à commémorer, dans quelques jours, le sacrifice d'Abraham. Selon un communiqué du département agricole, cette prévision de l'offre et de la demande en ovins et caprins a été réalisée en concertation avec les professionnels du secteur. À l'approche de cet événement religieux, l'état sanitaire du cheptel ovin et caprin, dans l'ensemble du Royaume, est rassurant. Des mesures rigoureuses ont été prises par la sécurité sanitaire des produits alimentaires au ministère de l'Agriculture en matière de contrôle et de vaccination, afin de lutter contre les principales maladies contagieuses auxquelles est exposé le bétail. De ce fait, 23 millions de têtes d'ovins et de caprins ont été vaccinés contre la peste des petits ruminants, environ 500.000 contre la clavelée au niveau des foyers déclarés de cette maladie et 40.000 contre la «Bluetongue» (langue bleue) au niveau des provinces touchées par cette maladie. En se référant au communiqué du ministère, «l'engraissement» des animaux s'avère satisfaisant. Ceci est dû principalement aux ateliers de gavage qui connaissent un développement incontournable en cette période de l'année. Le contrôle sanitaire s'étendra également au niveau des points de vente autorisés. En parallèle, «la permanence vétérinaire sera assurée le jour de l'Aïd Al Adha», indique-t-on dans le communiqué. Outre sa dimension religieuse, l'Aïd Al Adha occupe une place importante dans l'économie nationale. Selon les responsables, «cette opération constitue une opportunité pour améliorer la trésorerie des agriculteurs pour lesquels l'élevage des petits ruminants représente la principale source de revenus». Le ministère de l'Agriculture souligne dans son communiqué que «les transactions commerciales des animaux d'abattage à l'occasion de l'Aïd Al Adha 1430 de l'Hégire permettront de réaliser un chiffre d'affaires dépassant les 7,2 milliards de dirhams». Et de poursuivre qu'«une grande partie sera transférée au milieu rural, permettant ainsi aux agriculteurs de faire face aux dépenses des autres activités agricoles». Par ailleurs, les prix des animaux destinés au sacrifice de l'Aïd Al Adha sont soumis à la loi de l'offre et de la demande et varient selon la qualité, la race, l'âge des animaux et en fonction du lieu de vente et de la date de rapprochement du jour de l'Aïd.