L'Union des jeunes Euro-maghrébins (UJEM) prépare la caravane de paix et d'amitié qui prendra le départ du Parlement européen à Bruxelles. ALM : Quels sont les objectifs de l'UJEM ? Abdessamad Filali : L'UJEM est une association qui regroupe des jeunes d'origine maghrébine. Son siège se trouve à Paris et elle a une section au Maroc, en Mauritanie, en Algérie, en Tunisie et en Libye. Pour ce qui est de sa mission, elle répond à un état des lieux. Il y a une idée qui s'impose d'elle-même, c'est que de nos jours, nous sommes dans un monde qui bouge et qui se métamorphose. Il est difficile pour tout pays maghrébin d'affronter isolément ces défis. L'UJEM œuvre dans le dessein de donner plus de force et d'énergie à cette union maghrébine tant attendue. Les pays du Maghreb doivent aussi donner des perspectives à la jeunesse et c'est ce qui est très important et ce que l'UJEM apporte de nouveau même si le projet n'est pas nouveau. Car nos parents ont déjà œuvré et rêvé à la création et à la consécration de ce projet qui, malheureusement de nos jours, connaît encore quelques difficultés. Donc, c'est la jeunesse montante qui doit prendre le flambeau avec sa manière de voir, sa vision des choses. Il y a aussi la présence de la communauté maghrébine en Europe qui a un rôle à jouer pour soutenir cette démarche maghrébine. Celle-ci doit être un pont de transmission entre les deux rives, le Maghreb et l'Europe. Nous oeuvrons pour un partenariat équilibré entre le Maghreb et l'Europe, un partenariat respectueux de l'homme et de l'environnement, un partenariat susceptible de nous sortir des dépendances. C'est là notre objectif et notre vocation. Avez-vous des projets ? Nous en avons deux. Le premier est le forum, dont je viens de vous présenter. Le plus important reste la caravane euro-maghrébine pour l'amitié, le co-développement et l'unité maghrébine. C'est un projet issu de la troisième édition du forum qui s'est tenu à Oujda. Lors de cette rencontre, les participants ont lancé un appel pour l'organisation de cette caravane qui est porteuse de messages de paix, d'amitié et qui a pour objectif la sensibilisation des responsables à la nécessité de faire bouger le Maghreb. Cette caravane partira du Parlement européen à Bruxelles et passera par Rome, Malte, Tripolis, Tunis, Alger, Oujda, Rabat, Madrid, puis Paris, avant d'atterrir, enfin, à Nouakchott. A chaque étape, il y aura des activités, des festivals, des concerts… Quel a été, pour vous, l'impact du Festival citoyen qui s'est tenu à Beni Mellal? Cet événement a été axé sur la formation, car les jeunes ont soif de découvrir, d'apprendre et de se développer…Et c'est justement cette formation qui leur manque. Raison pour laquelle, ce festival a eu pour principal objectif de former les jeunes pour qu'ils deviennent des leaders de projets. Une ambition qui a pu atteindre sa cible grâce au soutien de tous les partenaires. L'UJEM remercie le wali de la région de Tadla-Azilal, les autorités locales, et les membres de sa section au Maroc, ainsi que les organisateurs pour les efforts considérables qu'ils ont déployés pour que ce festival réussisse.