Pour fixer le montant et le schéma de la recapitalisation d'Air Sénégal International ainsi que les modalités du transfert par la compagnie Royal Air Maroc, la partie sénégalaise n'a pas été au rendez-vous, lundi dernier, à Casablanca. Avec ses 25 % du capital d'Air Sénégal International, la RAM attend toujours des précisions sur le montant et le schéma de cette recapitalisation de la part de Dakar. La commission mixte entre l'Etat du Sénégal et la compagnie nationale devait avoir lieu, lundi 5 novembre 2007, à Casablanca, pour fixer les modalités de ce changement de capital procédant au transfert de la majorité et de la gestion à Dakar depuis la semaine dernière. Sans donner aucune explication, la partie sénégalaise n'a pas été au rendez-vous. «Nous avons adressé un courrier aux responsables sénégalais pour connaître les raisons de cette absence. Vous savez, c'est urgent de clarifier ces modalités notamment celles qui sont relatives à la recapitalisation dans un contexte de forte concurrence», a lancé Driss Benhima, président-directeur général de la RAM, lors d'une conférence de presse lundi en fin d'après-midi. En effet, l'assemblée générale extraordinaire tenue le jeudi 1er novembre, au siège de la RAM à Casablanca, a décidé de la mise en place, à partir du lundi 5 novembre, d'une commission mixte pour étudier et faire des propositions relatives à quatre axes. Il s'agit du montant et du schéma de cette nouvelle recapitalisation. Il est aussi question de déterminer les modalités du transfert par Royal Air Maroc et la prise en charge par l'Etat sénégalais des garanties fournies aux partenaires, fournisseurs et autres bailleurs de fonds d'Air Sénégal International. Le troisième axe est relatif aux modalités et au calendrier du transfert de la gestion de la compagnie à la partie sénégalaise. Et enfin, il y a les modalités de la poursuite de l'assistance technique de la RAM à Air Sénégal International. À cette occasion, le président-directeur général de la RAM est revenu en détail sur les raisons des déficits enregistrés par Air Sénégal International. «Nous avons commis des erreurs et nous les assumons. À commencer par le lancement de lignes génératrices de déficit important comme Milan et des dessertes en Afrique. Il y a également les frais de location d'avions suite aux incidents du Dashs et du Boeing B737-700», a indiqué M. Benhima. En fait, les pertes enregistrées par la compagnie depuis sa création et constatées au 31 décembre 2006 s'élèvent à 12,9 milliards FCFA (1 DH = 65 FCFA).