Créée, il y a à peine de deux mois, la section régionale du CCDH et de Diwan Al Madhalim à Laâyoune connaît une affluence remarquable : plus de 2000 personnes ont recouru à ses services. Inaugurée, le jeudi 26 juillet dernier, par le président du CCDH, Ahmed Herzenni, et le wali de Diwan Al Madhalim, M'hamed Laraki, la section régionale représentant ces deux instances a démarré ses travaux une trentaine de jours plus tard. Depuis, son siège connaît une grande affluence de personnes voulant se plaindre ou juste se renseigner. Outre les demandes d'indemnisation des victimes des années de plomb, les responsables de cette section reçoivent quotidiennement des plaintes pour abus de pouvoir ou des demandes de médiation pour l'obtention d'un document administratif comme le passeport. Selon Mohamed Salem Cherkaoui, l'un des administrateurs de cette section, «les pouvoirs publics se sont montrés très coopératifs et compréhensifs quant au travail de cette section régionale de CCDH de Diwan Al Madhalim, les deux parties coopèrent en pleine homogénéité». Familles des personnes disparues, victimes des mines antipersonnel, demandeurs de la couverture médicale, constituent la majorité de ceux qui visitent le siège de cette section régionale dont la création a été très bien accueillie par la population puisqu'elle leur a évité de se déplacer à Rabat, siège central du CCDH et de Diwan Al Madhalim, pour le règlement de leurs dossiers. Cette section travaille également au sein de la prison locale de Laâyoune. «Un changement positif est en train de se réaliser au sein de cet établissement pénitentiaire, basé sur le respect des droits de l'Homme», affirme M. Cherkaoui. Les responsables de cette section font de la société civile un partenaire stratégique. Les deux partenaires travaillent ensemble pour que les anciennes victimes des abus de pouvoir soient aujourd'hui des associés qui luttent pour la promotion des droits de l'Homme dans leur entourage. L'école figure aussi parmi les cibles de cette section, pour essayer de sensibiliser les enfants dès leur jeune âge à la culture des droits de l'Homme. Une visite d'une délégation officielle du CCDH et de Diwan Al Madhalim est attendue dans quelques semaines pour suivre de près l'évolution de l'action de cette section. Ce sera l'occasion de s'informer sur ses besoins. Cet organe constitue une importante valeur ajoutée pour le processus que connaissent les droits de l'Homme dans cette région, affirment les militants des droits de l'Homme. Ce qui fait de cette section, outre son rôle administratif, une sorte de club de dialogue et de communication entre les citoyens et les défenseurs des droits de l'Homme et dans lequel d'importantes questions concernant les droits économiques et sociaux sont débattues dans un cadre institutionnel.