"Le statut de l'artiste" a été l'objet d'une rencontre organisée récemment à Rabat par l'Institut national des études juridiques (INEJ) et le Syndicat national des professionnels du théâtre. Les interventions présentées lors de cette rencontre, qui s'inscrit dans le cadre de la sensibilisation au contenu de ce statut, ont fait état des attentes et des interrogations de la famille des artistes et de l'importance de faire valoir leurs droits. Les discussions ont, de même, permis de relever les lacunes de ce statut avec tout ce que cela nécessite comme textes organisationnels et décrets se rapportant à plusieurs questions dont celles relatives à la carte de l'artiste et à la nature des rapports qui le lient à l'employeur, propriétaire d'une entreprise artistique. Dans un entretien diffusé dernièrement sur la radio nationale, le directeur de l'INEJ, Mohamed Saïd Bennani, a souligné que cette rencontre s'inscrit comme celles organisées précédemment par l'Institut, dans le cadre de la formation continue, ajoutant que pour tenter d'éclaircir davantage les zones d'ombre qui subsistent autour de ce statut, ce sujet fera l'objet d'autres rencontres. La participation de juristes spécialisés en droit du travail outre des représentants des syndicats des professionnels du théâtre, des arts plastiques et de la musique, a permis, selon M. Bennani, d'associer directement les catégories concernées. Dans le même contexte, le président du Syndicat national des professionnels du théâtre, Hassan Nafali, a indiqué que ce statut, qui a vu le jour il y a 6 mois, devrait être mis en œuvre du fait qu'il s'agit d'une loi-cadre qui nécessite un ensemble de textes organisationnels, car n'étant pas détaillée. Il est indispensable que le législateur élabore ces textes, a noté M. Nafali, ajoutant que le syndicat a décidé d'organiser plusieurs rencontres pour une étude minutieuse de ce statut.