Dans son rapport préliminaire au sujet des législatives de 2007, le CCDH a déploré que le Collectif associatif pour l'observation des élections ait signalé des "violations" sans les identifier. Le Conseil consultatif des droits de l'Homme voit d'un œil mécontent le rapport " partial", voire "très politisé", du Collectif associatif pour l'observation des élections. Dans un rapport préliminaire au sujet des élections législatives de 2007, le CCDH a relevé que le Collectif en question s'est contenté «d'énumérer (uniquement) les cas de violations en rapport avec l'organisation du processus de vote et autres pratiques qui ont eu lieu en dehors des bureaux de vote, dont notamment l'utilisation illicite de l'argent, la poursuite de la campagne électorale le jour du vote, la privation de quelques citoyens de leurs cartes d'électeurs», ajoutant que le Collectif a fait état de «pressions exercées sur les électeurs le jour du vote» et s'est attardé sur le taux élevé d'abstention, omettant de citer également les avantages, - et ils sont très nombreux -, du scrutin de 2007, lequel a été salué par les observateurs internationaux, dont le National democratic institut (NDI), sans oublier évidemment les réactions très positives exprimées par les capitales européennes, dont Madrid et Paris qui se sont félicités de l'atmosphère de "transparence" dans laquelle se sont déroulées les législatives de 2007, les deuxièmes à être organisées sous le règne de SM le Roi Mohammed VI. Le CCDH a relevé à cet égard que «l'opération électorale s'est déroulée dans des conditions très normales et s'est caractérisée par l'honnêteté, la transparence et la neutralité de l'administration», saluant par la même occasion le professionnalisme qui a présidé à la préparation et à l'organisation du scrutin. Dans son rapport, le CCDH a fait état de quelques violations enregistrées à l'extérieur des bureaux de vote. Le Conseil affirme avoir enregistré des cas de violations relatives à l'utilisation de l'argent en vue de l'achat des voix, notant par ailleurs la faible représentativité des partis politiques dans les bureaux de vote et l'absence de l'élément féminin dans la composition de ces bureaux. En dehors de ces cas de violations, dont le nombre reste très restreint. L'opération électorale s'est déroulée selon les normes et les standards suivis dans les pays démocratiques pour faire respecter les règles de transparence et, par-dessus tout, le choix des électeurs. Or, ce constat, bien que partagé par des observateurs reconnus à l'échelle internationale, n'a pas été entendu de la même oreille par le Collectif associatif pour l'observation des élections. Pour le CCDH, comme pour certains analystes avertis, ce Collectif s'est laissé guider par des considérations plutôt politiques, en utilisant dans son rapport des qualificatifs dont le bon sens recommande de ne pas faire usage, notamment quand il s'est servi de qualificatifs genre "séisme" en évoquant le taux d'abstention enregistré, oubliant que sa mission n'est pas de porter pareils jugements qui vont à l'encontre de la tâche d'observation qui a été la sienne.