La justice espagnole a ouvert une enquête sur des nationalistes catalans qui ont brûlé, jeudi dernier, à Gérone (nord-est), des photos de la famille royale espagnole, pour protester contre la visite du Roi Juan Carlos dans cette ville catalane, apprend-on de source médiatique. Le gouvernement Zapatero a vivement condamné ces gestes et a promis aux auteurs de dures sanctions judiciaires. Par la voix de sa vice-présidente, Maria Teresa Fernandez, le gouvernement espagnol a également rejeté les accusations du leader de l'opposition espagnole, Mariano Rajoy qui a affirmé que «ce genre d'altercations trouvent leur explication dans les positions radicales encouragées ou défendues par l'exécutif». Pour sa part, le gouvernement autonome de Catalogne (Généralitat) a préféré garder le silence et n'a pas réagi à ces incidents. Quelque 400 indépendantistes catalans avaient manifesté jeudi à Gérone contre la présence du Roi Juan Carlos d'Espagne dans cette ville catalane. Les manifestants, qui s'étaient rassemblés près de l'université de Gérone où le Roi a inauguré un parc scientifique et technologique, ont brûlé des photos de la famille royale espagnole. La dernière visite du Roi Juan Carlos à Gérone remonte au 20 février 1976. Le timing de la visite du Roi d'Espagne en Catalogne coïncide avec les célébrations, le 11 septembre, de la Diada Nacional de Catalunya (Journée nationale de la Catalogne).