En fait, les Marocain(e )s savent fort bien ce qu'ils veulent et ne veulent pas, aux partis politiques de s'efforcer d'en être les bons vecteurs et aux associations de se limiter à leur rôle (déjà considérable) sans s'ériger en édulcorant des politiques. Surtout, que ne nous a-t-on pas rabattu les oreilles avec «le raz-de-marée islamiste attendu», le «Maroc islamiste» et autres sombres perspectives. Mieux vaut un 37% assumé qu'un taux de participation de 80% fabriqué ! C'est en tout cas –selon moi- l'un des enseignements que l'on peut tirer du scrutin du 7 septembre, même si -bien entendu- ce pourcentage nous indique l'ampleur du travail à accomplir pour réintroduire crédibilité et confiance. Cela doit aussi nous servir de leçon pour l'avenir : quand d'aucuns, quand certains sondages pronostiquaient un taux de participation de 60% voire 70%; quand à grands coups de klaxons, de spots, de flyers distribués «à la volée» tout cela coûtant d'ailleurs très cher on prétendait remplacer l'indispensable rôle des partis… notre population et notre jeunesse, quant à elles, demeuraient dans leur scepticisme. Ne nous trompons pas de remède et privilégions le fond et non la forme. En fait, les Marocain(e ) s savent fort bien ce qu'ils veulent et ne veulent pas, aux partis politiques de s'efforcer d'en être les bons vecteurs et aux associations de se limiter à leur rôle (déjà considérable) sans s'ériger en édulcorant des politiques. Surtout, que ne nous a-t-on pas rabattu les oreilles avec «le raz-de-marée islamiste attendu», le «Maroc islamiste» et autres sombres perspectives. Or, le peuple marocain ne s'y est pas trompé et a infligé un cinglant démenti à ces pronostics. D'ailleurs, lorsque l'on constate les réactions post-électorales de ces «islamistes», on ne peut que s'inquiéter de ce qu'ils auraient pu faire en tant que gagnants, vu leur comportement de mauvais perdants, très peu démocratique. En fait, en portant majoritairement leurs voix sur l'actuelle majorité et en plaçant l'Istiqlal en tête, ils ont indiqué qu'ils souhaitaient poursuivre la voie entamée : celle de la modernité et en même temps de leur attachement à nos valeurs. Peut-on appeler cela le «conservatisme» ? Peut-être, mais alors sans la connotation préjorative : car il s'agit en fait de certains «fondamentaux» de notre société auxquels nos compatriotes sont fortement attachés. C'est-à-dire l'ouverture, la modernité (qui n'est pas le modernisme), le développement et l'évolution sans pour autant jeter aux orties ce qui fait notre spécificité. Et n'en déplaise à certains «bienveillants observateurs» ce n'est certes pas le PJD qui incarne cette ligne. Indéniablement, il nous reste beaucoup à accomplir mais justement pour cela, il nous faut enthousiasme, amour du pays chevillé au corps et foi en l'avenir. Sincèrement, le défaitisme n'est pas de mise et il est temps pour tous ceux qui constituent la majorité silencieuse et qui «y croient» et «en veulent» de se manifester !