La FNT passe du statut d'une fédération interne de la CGEM à une structure autonome. Une assemblée générale sera tenue le 16 octobre et un président et vice-président seront élus. La FNT sort du goulot. Différends, crise, polémique, la Fédération nationale du tourisme aura connu bien des bas. Mais, à en croire le comité ad hoc qui a été créé pour faire face à la crise au sein de la fédération et a été présidé par Moulay Hafid Elalamy, président de la CGEM la FNT est désormais sur la «bonne voie». Une assemblée générale extraordinaire est attendue pour le 16 octobre et un président et vice-président seront élus. La commission a également pris la sage décision d'externaliser la fédération et de la doter d'un statut propre et d'une autonomie «pour mieux accompagner le développement sans précédent que connaît actuellement le secteur», affirme Moulay Hafid Elalamy. La fédération dans sa nouvelle mouture sera organisée à l'image de la CGEM du giron de laquelle elle vient de sortir. «Nous sommes partis du schéma de la CGEM pour la genèse des statuts de la FNT», précise Mohamed Chaibi, vice-président de la CGEM. «L'idée étant d'évoluer vers une structure gérée par une équipe et pour cela nous avons commencé par instituer un binôme à sa tête. L'objectif étant d'avoir la capacité d'une démarche globale pour faire avancer le secteur», ajoute-t-il. Ainsi et comme le veulent ses nouveaux statuts, la fédération du tourisme sera composée d'un président et d'un vice-président «choisi par le président et qui sera élu en même temps que le président», souligne-t-on auprès de la commission ad hoc. Et ce n'est pas le seul apport des nouveaux statuts. Ceux-ci prévoient, en effet, une amélioration de la représentativité de l'ensemble des intervenants du secteur. Ainsi, il sera procédé, en premier lieu, à une « clarification du statut de membre » qui s'est élargi, par la même occasion, à l'ensemble des intervenants dans le secteur du tourisme, entreprises, associations, fédérations et corps de métiers. Le conseil de l'administration de la fédération, dans sa nouvelle version, sera également étendu. Il comptera, selon les nouveaux statuts, 39 membres «au minimum ». Il sera composé de « membres de droit» et de «membres cooptés». Le bureau exécutif comportera outre le président, cinq vice-présidents représentant des fédérations et associations nationales, d'un secrétaire général et des présidents de commission. Une structure de médiation sera, de même, intégrée et cela, sans doute, pour éviter des divergences et différends qui ont paralysé dernièrement la fédération. «Cette structure sera composée d'un médiateur, membre du conseil d'administration et nommé par le conseil», précise-t-on. Pour en arriver là, un important travail a été accompli. «C'était un travail dur, intense, riche et transparent», souligne Moulay Hafid Elalamy, lors d'une conférence de presse tenue pour présenter le travail de la commission ad hoc. La FNT, dans sa nouvelle version, a déjà l'appui des hôteliers regroupés dans la FNIH, tel qu'exprimé par son président Abderrahim Oummani et celui de l'Association des agences de voyages de Casablanca présidée par Othman Cherif Alami. Pour rappel, depuis quelque temps, des «divergences» sont apparues au sein de différentes composantes de la FNT. Ces différends ont entraîné le retrait d'organisations professionnelles. Ce qui a conduit à la mise en place, le 28 mars 2007, d'une commission ad hoc réunissant l'ensemble des représentants du secteur. La FNT était jusqu'à son externalisation, une fédération interne, ce qui suppose, explique Moulay Hafid Elalamy «qu'elle ne dispose pas de statut qui lui est propre et donc d'autonomie financière et par-delà d'existence juridique même». Le projet d'externalisation de la FNT a été entamé depuis 2006. Les anciens adhérents de la FNT seront membres de droit de la nouvelle structure alors que les autres sont appelés à régulariser leur situation pour pouvoir faire partie de l'assemblée générale extraordinaire et participer à l'élection des nouvelles structures.