L'entrée en Bourse des six filiales du groupe Chaâbi se fait attendre. Miloud Chaâbi se montre prudent. «Si introduction il y a, ce n'est sûrement pas avant le mois de Ramadan», déclare à ALM Miloud Chaâbi, le fondateur du groupe Ynna Holding. Et d'ajouter : «nous avons, certes, annoncé l'introduction de nos filiales sur la place boursière, mais les études sont toujours en cours. Nous sommes en train de finaliser les études requises en la matière». Ce n'est pas cette année qu'on verra les entreprises de Miloud Chaâbi sur le tableau des cotations. L'entrée en Bourse du groupe Ynna devra apparemment attendre l'année prochaine. Soucieux de ses intérêts, mais aussi de ceux des futurs souscripteurs, Miloud Chaâbi dit préférer décaler de quelques mois ce projet plutôt que de s'engager et engager les épargnants dans une entreprise non calculée. Convaincu, M. Chaâbi a tranché: «pour ce genre de décisions, il faut penser à deux fois avant de faire le pas». Il y a quelques mois, déjà, le dirigeant de ce grand groupe annonçait au public l'entrée en Bourse de six de ses filiales. Par étapes, certes, mais il faut souligner que deux filiales étaient sur le menu de cette année : Chaâbi Lil Iskane et la SNEP. À présent, nulle introduction ni rumeur d'introduction. Les bruits circulant dans les couloirs du milieu financier imputent ce retard à la volonté de revaloriser le foncier de la filiale avant de la mettre en selle dans l'arène boursière. «Logique. Un point pour M. Chaâbi. Si les prix ont tellement gonflé sur le marché, pourquoi continuerait-il à être biaisé en travaillant sur des grilles qui le décaleraient par rapport à ce qui est pratiqué dans le secteur?», explique un fin connaisseur des opérations boursières. Toujours est-il, l'introduction des filiales du groupe Chaâbi, et notamment celle dédiée à l'immobilier «Chaâbi Lil Iskane», constitue un placement de grand intérêt. Puisque, déjà en décembre 2006, la valeur de Chaâbi Lil Iskan valait «7 fois celle d'Addoha», affirmait Miloud Chaâbi. Avec l'envolée des prix du secteur immobilier, les connaisseurs comprendront sûrement le poids de ces valeurs. Pour rappel, l'annonce de l'introduction future des filiales de Chaâbi en Bourse avait, en son temps, réussi son effet de surprise. Pour l'année 2007, avait été annoncée l'entrée sur la scène boursière de Chaâbi Lil Iskane, et la SNEP(Société nationale d'électrolyse et de pétrochimie). En 2008, il était prévu que ce soit le tour de Super Cérame (fabricant se chargeant aussi de la commercialisation des revêtements des sols et murs), et Dimatit ( Production de tuyaux et de profilés utiles dans la menuiserie). Le dernier cap a été prévu pour 2009. Pour cette troisième année, les concernées ont été la société GPC (société spécialisée en carton ondulé qui fournit le reste des sociétés du groupe), mais aussi la SCIF (qui n'est autre que la Société chérifienne d'industrie ferroviaire). L'entrée de ces sociétés à la place boursière ne se fera sûrement pas par la petite porte, sachant que chacune de ces filiales est reconnue parmi les leaders, quand elle n'est pas carrément «le» leader.