Naima Errah est sur la liste nationale féminine du Parti de la renaissance et de la vertu (PRV) (Annahda Wal Fadila). Elle est parmi les femmes sahraouies qui ont investi la scène politique nationale. ALM : Que pensez-vous de la présence des femmes sahraouies sur la scène politique nationale ? Naima Errah : Nous remarquons tous que les femmes sahraouies sont aujourd'hui présentes dans la sphère politique. Elles sont cultivées et diplômées, elles ont même des diplômes supérieurs. Et elles veulent renforcer le niveau de participation de la femme marocaine dans les institutions législatives du pays. Malgré le nombre, certes de plus en plus croissant, des femmes issues des régions du Sud marocain qui participeront aux prochaines élections, je pense que ce n'est pas assez. J'espère que, dans les années à venir, nous aurons encore plus de femmes dans ce domaine. Comment avez-vous investi le champ politique national ? Ce n'était nullement le fruit de circonstance hasardeuse ! Mon entrée sur la scène politique émane de ma ferme volonté de participer à la chose publique et de la nature de ma formation et mes centres d'intérêt. Actuellement, je suis en train de préparer mon doctorat de troisième cycle sur les sciences politiques à l'Université d'Agdal, à Rabat. C'est pour cela que je me suis engagée au sein du Parti de la renaissance et de la vertu (PRV), dont le secrétaire général est Mohamed Khalidi. Au PRV, vous êtes combien de femmes à prendre part au prochain scrutin ? Nous sommes 30 femmes qui vont représenter le parti d'Annahda Wal Fadila dans différentes régions du Maroc. C'est une étape cruciale et décisive dans l'histoire de notre pays. Nous tenons donc à ne pas rater cette date-phare et à exprimer nos propositions sur les moyens et autres outils pour le développement socioéconomique du Royaume. Les élections législatives auront lieu le 7 septembre prochain. Et nous serons au rendez-vous. Justement, quelles sont vos attentes pour ces élections ? Vous savez, ce scrutin intervient à un moment particulier où le Maroc est engagé dans plusieurs réformes. C'est pour cela que je lance un appel à l'ensemble des acteurs politiques pour plus de crédibilité et de transparence. La moralisation de la vie politique est une condition sine qua non pour atténuer le niveau de la désaffection des citoyens vis-à-vis de la chose politique.