Le ministère de Tourisme a signé avec Fadesa une convention portant création d'une médina dédiée à l'artisanat dans la station de Saidia. L'initiative sera reproduite dans les autres stations du groupe. Fadesa s'engage à créer des médinas dédiées à l'artisanat marocain dans les stations balnéaires que le groupe est en train d'aménager au Maroc. Une convention a été signée en ce sens, mercredi 25 juillet, entre le groupe immobilier et touristique espagnol et le ministère du Tourisme. L'accord porte sur la création, dans un premier lieu, d'une médina dans la station de Saidia. Le projet qui s'étend sur une superficie de près 2000 m2 est composé de quelque 80 locaux pouvant abriter des boutiques d'artisanat pour la commercialisation des produits haut de gamme, des ateliers d'initiation au travail artisanal et des boutiques dédiées à la vente des produits de terroir. Le complexe, prévu dans l'un des espaces qui seront les plus fréquentés, comprend également des lieux d'animation, des cafés maures, restaurants et autres. Les locaux dédiés à l'artisanat d'une surface moyenne de 20 à 25 m2 seront mis en location à un tarif 50% inférieur à celui en vigueur pour les autres commerces. Les artisans paient ainsi un loyer de 100 DH le m2 par mois et sont exonérés de la redevance de 6% perçue sur les ventes réalisées chaque année pour les autres commerces. Selon Juan Cano, directeur général de Fadesa Maroc, la mise en service de cette médina est prévue pour juin 2008. «Les travaux de construction sont presque finis, nous commencerons à livrer les locaux dès la fin de cette année, ce qui donnera le temps aux bénéficiaires d'entreprendre à temps les travaux d'aménagement intérieur», explique M. Cano. Selon le directeur général de Fadesa Maroc, la convention signée avec le ministère du Tourisme, de l'Artisanat et de l' Économie sociale «va établir un cadre de travail pour les autres projets programmés pour Fadesa au Maroc pour intégrer l'artisanat dans ses différentes stations touristiques». Une convention-cadre a en effet été signée pour la même occasion et porte sur la création d'un espace similaire dans les autres stations, Laguna-Smir et Plage Blanche que le groupe espagnol va aménager au nord du Maroc et dans les provinces de sud. Selon Adil Douiri, ces conventions portent sur la création d'«espaces modernes de commercialisation de l'artisanat à fort contenue culturelle en développant un concept innovant et termes de contenu et de gestion». En effet, l'aménagement de ces espaces, leur gestion et leur animation reviennent à la société de gestion de la station. L'État ne déboursera aucune contribution financière, son rôle se limite à la promotion de l'espace à travers les programmes de promotion mis en place par la Maison de l'artisan. Ces espaces de vente permettront, souligne M. Douiri, «un contact direct avec le client et un écoulement régulier des produits». Ce qui a pour conséquence, affirme le ministre, «une augmentation du chiffre d'affaires et des revenus des artisans». Pour les pouvoirs publics, la création de ces espaces en partenariat avec des opérateurs privés, initiative première en son genre, aura un effet de levier pour mener à bien la politique des infrastructures de commercialisation. Cette initiative pourra ainsi être multipliée à travers les régions du Maroc en y associant les aménageurs des autres stations intégrées dans le Plan azur. Et ce, d'autant que la création de tels espaces représente, pour Fadesa et ultérieurement pour les autres aménageurs, une animation supplémentaire pour les centres commerciaux prévus dans ces stations. Elle permet en outre un enrichissement de l'offre de la station et sa différenciation.