Ayant déjà fait ses preuves avec SGAM Al Kantara et Oléa Capital, SGAM Al donne naissance à une activité de gestion immobilière au Maroc avec une capacité d'investissement de 5 milliards de dirhams. L'immobilier d'entreprise constitue une niche d'intérêt très convoitée par les investisseurs. D'ailleurs, la Société générale vient de mettre ce segment dans sa ligne de mire et ne lésine pas sur les moyens pour le conquérir. Pour cela, SGAM Alternative Investments (SGAM Al), filiale de Société Générale Asset management (SGAM), met les bouchées doubles en décidant d'instaurer une activité de gestion immobilière au Maroc. Budget de l'opération 1,5 milliard de dirhams en termes de fonds propres cibles et quelque 5 milliards de dirhams constitueront la capacité d'investissement immobilier. L'objectif, donc, est de lancer deux fonds immobiliers à la fin de l'année en cours. Le premier fonds aura pour mission de dénicher les opportunités d'investissement à court terme dans des opérations de développement d'immobilier d'entreprise. Le deuxième, quant à lui, sera dans une optique de société foncière à proprement dit. Cette société devra investir à plus long terme dans des actifs professionnels productifs de loyers. Il faut dire que cette initiative n'est pas née d'hier. La SGAM Al en peaufine les volets depuis le premier trimestre de cette année, pour la développer par la filiale SGAM Al Maroc à Casablanca qui sera adossée à la Société générale marocaine de banques (SGMB), tant en termes de soutien que d'ancrage. Par ces deux fonds, les investisseurs, qu'ils soient institutionnels ou patrimoniaux, marocains ou étrangers, ont à leur disposition des accompagnateurs dotés de grandes capacités financières, en vue de promouvoir de nouveaux projets. Il s'agit, ainsi, d'un nouveau créneau dans lequel la Société Générale vient tisser son savoir. Elle se lance sur un secteur très porteur et, surtout, très demandeur. A titre d'illustration, sur Casablanca les besoins en locaux de bureaux ont été évalués entre 302 et 327 milliers de m2 , tandis que la demande en locaux industriels est comprise entre 703 et 463 milliers de m2. Pour rappel, le groupe a déjà fait ses preuves en 2006 par le lancement de deux autres fonds de grande envergure. Déjà, en mai dernier, avait eu lieu le lancement du fonds SGAM Al Kantara Morocco. Celui-ci avait été doté d'une enveloppe de 350 millions de dirhams. Il s'agissait, pour lui, d'opérer dans des transactions de capital -développement ou de capital - transmission avec les moyennes entreprises. A savoir que le fonds a une capacité d'investissement atteignant les 150 millions de dirhams par opération, en co-investissement avec le fonds régional SGAM Al Kantara, avec un horizon de sortie de 3 à 5 ans. En septembre 2006, le deuxième fonds, Oléa Capital, avait été mis en place par le Crédit Agricole du Maroc et la Société Générale Asset Management en vue de devenir le plus grand projet oléicole du monde. Constitué de 600 millions de dirhams de fonds propres levés auprès d'investisseurs et de 1,2 milliard de dirhams découlant d'une dette bancaire, l'objectif tracé pour ce fonds a été d'atteindre une production annuelle de 30.000 tonnes d'huile d'olive, destinée principalement à l'exportation. Deuxième ambition pour ce fonds: La labellisation de l'huile d'olive marocaine. A présent, il s'agit donc, pour les deux fonds, de relever encore une fois le défi en profitant de la présence de la SGMB pour infiltrer le secteur immobilier et nouer des partenariats avec les acteurs et les investisseurs immobiliers.