Après le départ de l'Espagnol Rodrigo Rato de la présidence du FMI, la course à la candidature au poste est lancée. Dominique Strauss-Kahn se positionne en favoris. Le socialiste français Dominique Strauss-Kahn serait «clairement qualifié» pour diriger le FMI. Le choix de Dominique Strauss-Kahn comme candidat de l'Europe à la direction du Fonds monétaire international, qui est souhaité par Nicolas Sarkozy, n'est toutefois pas acquis. Ce qui obligera la France à négocier, déclare le porte-parole de l'Elysée. Ce n'est pas fait encore car, il pourrait y avoir une candidature polonaise, en la personne de l'ancien gouverneur de la banque centrale de ce pays, Leszek Balcerowicz. Les ministres des Finances de l'Union européenne, qui se sont réunis lundi à Bruxelles, devaient aborder cette question, sans toutefois prendre de décision. L'actuel directeur général du FMI, l'Espagnol Rodrigo Rato, a décidé pour des raisons personnelles de démissionner de son poste en octobre. Il va falloir faire un travail de négociation malgré tout, bien que l'ancien ministre socialiste des Finances possède de nombreux atouts. À l'évidence, Dominique Strauss-Kahn apparaît comme un bon candidat parce que c'est quelqu'un qui a une expérience considérable en matière économique et c'est surtout un pair, c'est-à-dire qu'il a été ministre (des Finances). Et pour les gens qui vont décider du candidat de l'Europe, ça compte, laisse-t-on entendre auprès des hautes instances européennes. Pour sa part, le porte-parole de l'Elysée a refusé d'entrer dans une polémique avec la gauche concernant le choix de Nicolas Sarkozy. «Si le président de la République a décidé de faire de Dominique Strauss-Kahn son candidat, c'est parce que c'est un très bon candidat, pas parce qu'il est de gauche», a-t-il dit. S'il arrive à être désigné au poste, M. Strauss-Kahn serait le quatrième Français à diriger cette institution internationale. À extérieur du Vieux Continent, le candidat français est donné pour clairement qualifié, mais «il faut modifier le mode de désignation des dirigeants de cette organisation», a estimé lundi 9 juillet Roberto Lavagna, ex-ministre argentin de l'Economie et candidat à la présidence de son pays. Ainsi, a relevé M. Lavagna, on peut «critiquer la poursuite d'un mécanisme de désignation qui exclut une bonne partie du monde». Ce mécanisme «ne répond plus à l'actuelle réalité mondiale et il faut faire comme aux Nations Unies», où l'ensemble des membres élisent le secrétaire général, a ajouté l'ancien ministre argentin, artisan en 2002 de la renégociation de la dette argentine. • Tahar Abou El Farah (avec agences)