«Un festival c'est génial, mais un endroit pour répéter et s'entraîner c'est indispensable», disait ainsi sur les ondes, Khalid l'un des jeunes du groupe «Dayma Style», groupe montant de la danse urbaine à Casablanca. Que dire d'ailleurs des théâtres, des salles de cinéma... que dire des villes qui n'ont pas «la chance» de se trouver sur l'axe Rabat-Casa... La culture... c'est ce qui fait que l'Homme n'est pas qu'un accident de l'Univers... force est donc de constater -en vertu de ce beau précepte- que notre pays est un véritable puits de culture. A la fois riche d'une culture ancestrale, plurielle, et en (r)évolution constante grâce à notre situation géographique et à la jeunesse de notre population. Plurielle donc, ce qui signifie variée, métisse, multiforme et n'en déplaise aux censeurs sans cesse ouverte aux influences et confluences de toutes origines. Or, si notre culture est riche, force est de constater la pauvreté de nos «lieux de culture»: centres culturels délabrés, théâtres en nombre insignifiant et autres lieux ouverts aux jeunes artistes inexistants. Il fallait écouter les jeunes invités de l'émission «Saout Chabab» sur Casa FM, mercredi 20 juin, pour s'en convaincre: à Casablanca, les jeunes musiciens répètent dans des garages, les jeunes danseurs s'entraînent sur le goudron, à la nuit tombée... bref, notre pépinière de jeunes talents pousse sur le bitume! La saison des festivals bat son plein, comment se fait-il qu'aucun d'entre eux n'ait inclus dans son budget, la création de l'un de ces lieux indispensables à l'émergence de jeunes artistes ? «Un festival c'est génial, mais un endroit pour répéter et s'entraîner c'est indispensable», disait ainsi sur les ondes, Khalid l'un des jeunes du groupe «Dayma Style», groupe montant de la danse urbaine à Casablanca. Que dire d'ailleurs des théâtres, des salles de cinéma... que dire des villes qui n'ont pas «la chance» de se trouver sur l'axe Rabat-Casa... où là, c'est de véritable désert culturel qu'il faut parler. La musique fait partie intégrante de la culture, elle est un mode d'expression fabuleux et un vecteur d'ouverture d'esprit inégalable : la Fête de la musique qui s'est déroulée à Casablanca sur 5 scènes différentes, ce 21 juin, l'a encore montré où de jeunes artistes en herbe se sont produits aux côtés de stars nationales. Sur la place Mohammed V, des milliers de spectateurs ont fait la fête jusqu'à une heure du matin sans aucun incident. Pari gagné donc pour le CRT et ses partenaires «Casa FM» et le «Réseau Maillage», à tel point d'ailleurs que le samedi 23 juin, ils «remettaient ça» à Mohammédia, devant la demande pressante de la jeunesse de la ville des fleurs. Les sponsors, quant à eux, -nouveaux et bienvenus accompagnateurs de cette Fête de la musique (la Fête des «Ould Chaab» comme l'ont baptisée les jeunes) - ont déjà pris rendez-vous avec les organisateurs pour une Fête de la musique 2008, démultipliée ! Wana et Motorola révélateurs de talents ! D'ailleurs l'avenir est à ce genre de manifestations citoyennes, privilégiant l'intégration de la jeunesse de la ville et ne coûtant pas un centime aux contribuables. Enfin, si vous voulez vous convaincre de l'immense talent de nos jeunes, donnez leur la possibilité de vous montrer, à titre d'exemple écoutez et regardez «Myara Fusion» et «Dayma Style» révélations de l'année. Le 1er est un groupe magnifique de 10 jeunes fous de musqiue, le 2ème une troupe de 6 jeunes fabuleux danseurs urbains Ils sont des phares pour l'avenir musical immédiat.