La Chambre américaine de commerce du Maroc a lancé, lundi, la 2ème édition de son «Guide du commerce et d'investissement». une occasion pour présenter le bilan de la 1ère année de la mise en œuvre de l'ALE Maroc-USA. L'année 2006 a été remarquable pour la mise en œuvre de l'accord de libre-échange entre le Maroc et les Etats-Unis. L'année en cours s'annonce encore meilleure. À en juger par les chiffres livrés par les services de la Chambre américaine de commerce au Maroc (Amcham), les échanges entre les deux pays ont connu une hausse de 44%. En 2006, les transactions commerciales entre les deux parties ont atteint près de 1,4 milliard de dollars. «Dans l'ensemble le bilan est positif», souligne-t-on auprès de l'Amcham. «Mais beaucoup reste à faire. Le Maroc a besoin de vendre son image de marque aux USA», fait noter Rabia El Alalama, chargée de programmes à l'Amcham. Au Maroc non plus le marché américain n'est pas très connu. Pour remédier à cette carence d'informations des programmes d'accompagnement ont été mis en place et d'autres sont envisagés. «Nous avons prévu un programme de soutien destiné au PME pour mieux leur faire connaître le marché américain », annonce Thomas Riley, l'ambassadeur US à Rabat. La plupart des programmes d'accompagnement ne ciblent néanmoins que les entreprises déjà actives dans leurs domaines respectifs et qui ont fait leurs premiers pas sur le marché américain. «Ce n'est pas notre rôle d'aider tout le monde. Nous avons choisi des sociétés bien placées dans leurs secteurs d'activité pour les accompagner», ajoute l'ambassadeur. Les grandes entreprises, quant à elles, «ont déjà la capacité de trouver des marchés par leurs propres moyens», fait noter le diplomate US. En somme, l'ALE n'est qu'à ses débuts, mais il n'en reste pas moins que «ce n'est qu'un outil, il ne fera pas le travail des opérateurs économiques», laisse-t-on entendre. C'est à ces derniers de se prendre en charge, d'entamer des actions de lobbying, de promotion, de développement de label et de stratégie de marketing. Toutefois, les chiffres attestent déjà d'un «bon début». Le total des exportations marocaines vers les Etats-unis ont réalisé un bond de 17% et se situent à 521,2 millions de dollars. En contre partie, nos importations des USA ont grimpé de 67% et ont atteint 875,5 millions de dollars. La tendance reste maintenue pendant le premier trimestre de cette année. Au 31 mars 2007, le volume des échanges entre les deux pays a été en hausse de 64%, totalisant 505,5 millions de dollars. Les exportations marocaines ont été de 141 millions de dollars soit une progression de 24% par rapport à la même période de l'année dernière, alors que les importations ont affiché 364 millions de dollars (+87%). En haut de la liste de nos exportations vers les Etats-Unis en 2006 figurent la machinerie électrique avec 122 millions de dollars, soit une hausse de 15%, les produits de l'habillement avec 100 millions de dollars (+75,5%), les conserves alimentaires (+ 41%) et les chaussures (+ 66%). Les importations marocaines ont davantage porté sur les avions avec un volume de transactions de 250 millions de dollars. Le Maroc a également importé pour 163 millions de dollars des céréales, soit 98% de plus que l'année 2005. Les machineries électriques, les produits plastiques et les minéraux ont également fait partie de la liste de nos importations les plus importantes. Des chiffres qui prouvent, selon les responsables de l'Amcham, que «la dynamique du commerce bilatéral se confirme». Les investissements américains au Maroc ne sont pas en reste. Pour la première fois, souligne-t-on, le secteur du tourisme reçoit l'un des investissements US les plus importants. Il s'agit en l'occurrence de ceux engagés dans la station balnéaire de Taghazout qui totalisent 1,1 milliard de dollars. D'autres domaines ont suscité l'intérêt des investisseurs US. Il s'agit notamment du secteur du papier avec un investissement de 120 millions de dollars ou l'aéronautique (15 millions de dollars) et le textile avec 162 millions de dollars d'investissements engagés en 2006.