Pour la commémoration du 40ème jour du décès de Driss Benzekri, le Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH) a décidé de faire de cette occasion «une journée d'acquis». Le président Ahmed Herzenni révèle les grandes lignes de cet événement. La commémoration du quarantième jour du décès de Driss Benzekri aura lieu le 5 juillet prochain. C'est ce qu'a annoncé, hier à Rabat, le président du Conseil consultatif des droits de l'Homme, Ahmed Herzenni. Dans une déclaration à ALM, à l'issue d'un point de presse organisé au siège du CCDH à Rabat, M. Herzenni a affirmé que la journée commémorative du décès de M. Benzekri sera «une journée d'acquis». Au-delà de la cérémonie d'hommage, qui sera «à la hauteur du dévouement et des nombreux sacrifices» consentis par l'ancien président du CCDH, considéré à juste titre comme «l'artisan de la réconciliation au Maroc», plusieurs autres initiatives ponctueront cette journée, dont les travaux seront répartis entre le siège du CCDH, à Rabat, et le village Aït Ouahi, à Tifelt, où le regretté a été inhumé. Fait marquant de la cérémonie d'hommage, à laquelle assisteront des personnalités amies du défunt, invitées d'ici et de l'étranger, et de responsables gouvernementaux, ainsi que de militants associatifs, «une salle baptisée du nom de Driss Benzekri sera inaugurée le 5 juillet au sein du siège du CCDH, à Rabat», révèle M. Herzenni. Une initiative destinée à témoigner la reconnaissance de tout le personnel de cette institution, et à travers eux l'ensemble des Marocains, pour le rôle, pionnier et crucial, que le défunt a joué dans la réconciliation du peuple avec sa mémoire, notamment quand il fut à la tête de l'Instance Equité et Réconciliation (IER) et du CCDH, qui a été chargé par SM le Roi Mohammed VI de mettre en œuvre les recommandations de cette instance. A la faveur de cet hommage, le CCDH prévoit également le lancement, le 5 juillet, d'un vaste programme de développement social et économique dans le village natal du défunt Driss Benzekri, Aït Ouahi. Un geste très significatif à l'égard de ce village qui donna naissance à l'un des enfants les plus fidèles au pays, lequel s'est battu, jusqu'au dernier moment de sa vie, pour défendre la dignité de ses concitoyens. Dans le même état d'esprit, la journée du 5 juillet sera ponctuée de signatures de plusieurs conventions portant sur des projets de développement dans d'autres régions ayant particulièrement souffert de la marginalisation et de la répression, lors des sombres années de plomb. M. Herzenni en veut pour exemple la région du Nord, dont notamment Al Hoceïma et Nador, la région d'Azilal, et les provinces sahariennes. Parmi les contributeurs au financement de ces projets, figurent, outre le gouvernement, la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) et des bailleurs de fonds internationaux, dont le plus important serait l'Union européenne, selon M. Herzenni. Cette opération s'inscrit dans le cadre de ce que le CCDH appelle «les réparations collectives». En ce qui concerne les réparations individuelles, le président du CCDH indique que «des chèques ont déjà été envoyés aux postulants», reconnaissant toutefois l'existence de «quelques difficultés, dues notamment au manque de documents à fournir ou à l'absence de cohérence entre ces documents». «En tout état de cause, nous allons essayer de les régler», a-t-il promis. Pour le dossier de la couverture médicale, «la convention était déjà prête à la veille du décès de Driss Benzekri», fait-il constater, ajoutant que «nous avons déjà convenu avec le Premier ministre, Driss Jettou, de signer cette convention dans le cadre de la commémoration du 40ème jour du décès de M. Benzekri».