Beaucoup accusent ouvertement les brigades Al Qassam, proches du Hamas, d'être à l'origine des affrontements avec la Force nationale de sécurité qui ont fait plusieurs dizaines de morts ces derniers jours dans la bande de Gaza. Les affrontements inter-palestiniens ont causé plusieurs dizaines de morts ces derniers jours dans la bande Gaza. Les oppositions entre certaines factions armées, présumées proche du Hamas, et la Force nationale de sécurité, ont conduit le ministre de l'Intérieur à démissionner ce lundi. Le Hamas dément être à l'origine de ces affrontements qui plongent de nouveau la bande de Gaza dans la violence interne et éloigne tout processus politique stable. Beaucoup accusent ouvertement les brigades Al Qassam, proches du Hamas, d'être à l'origines des affrontements avec la Force nationale de sécurité qui ont fait plusieurs dizaines de morts ces derniers jours dans la bande de Gaza. Malgré un cessez-le-feu établi lundi dans la soirée entre les deux factions politiques, la tension monte chaque jour. Mardi, un homme armé du Hamas a été tué à un barrage routier tenu par la garde présidentielle dans la ville de Gaza. Après cet incident, une douzaine de membres des brigades Al Qassam, proches du Hamas, ont semble-t-il attaqué un poste de sécurité palestinien, tuant sept membres des forces de l'ordre et en blessant dix-sept. Le Hamas dément être à l' origine des violences alors que le Fatah l'accuse de tuer le personnel de sécurité. Les brigades Al Qassam ont déclaré mardi : «Nous traiterons les tueurs de nos membres de la même manière que nous traitons les espions de l'occupation israélienne.» Les affrontements incluent la force exécutive du Hamas, les brigades Al Qassam, les membres de la Force nationale de sécurité et ceux de la garde présidentielle. Suite aux accords de La Mecque signés en février 2007, créant le gouvernement d'unité nationale palestinien, il fut décidé que la Force nationale de sécurité devait contenir des membres du Fatah et ceux de la force exécutive du Hamas. Pour ce faire, Ismaël Haniey, Premier ministre issu du Hamas et le président Abbas, ont longtemps débattu sur le choix du ministre de l'Intérieur, poste-clef du nouveau gouvernement d'union nationale. Finalement, ils se sont mis d accord pour désigner Hani Al Qawasmi, un indépendant. Ce dernier, en charge de l'application du plan de sécurité, à démissionner ce lundi. Lors d'une conférence de presse il a déclaré avoir «dit aux parties concernées que nous étions arrivés à une étape nouvelle, que les temps avaient changé, mais ils n'ont pas écouté mon appel à la retenue, comme si les accords de la Mecque ne représentaient pas la fin du désastre précédent. (..) J ai donc dit au président que je ne pouvais pas continuer à occuper un poste vide de sens». Hani al Qawasmi avait déposé sa démission il y a déjà trois semaines, mais celle-ci fut refusée par le Premier ministre. Malgré un voyage présidentiel dans la bande de Gaza incluant de nombreuses négociations politiques la semaine dernière avec le Premier ministre et des représentants des deux factions politiques, les violences ne cessent de s'amplifier. Le Front Populaire de Libération de la Palestine a appelé les leaders du Hamas et du Fatah à faire stopper ces violences. Au lendemain de l'anniversaire de la Nakba palestinienne, certains habitants parlent de deuxième catastrophe causée par la continuelle rivalité Hamas-Fatah. • DNC à Ramallah Nadia Sweeny