Un atelier sur l'éducation aux droits de l'Homme, au profit des jeunes de la zone euro-maghrébine, se tient actuellement à Fès à l'initiative du Centre de documentation, d'information et de formation relevant du CCDH. Cet atelier qui se poursuivra jusqu'au 23 mai et dont les travaux ont été lancés dimanche 13 mai, se propose de développer les capacités des éducateurs arabophones aux droits de l'Homme aux niveaux national et régional à travers l'utilisation du guide «Orientations» publié et traduit en arabe par la Direction européenne de la jeunesse. Dans leurs interventions lors de la cérémonie d'ouverture, plusieurs orateurs ont mis l'accent sur l'importance des divers programmes et chantiers lancés par le gouvernement et par la société civile dans la promotion et la protection des droits de l'Homme. «Le CCDH s'est engagé depuis sa création dans un processus de promotion et de protection des droits de l'Homme. Nous avons traité plusieurs dossiers dont celui du passé avec ses transgressions graves des droits de l'Homme», a indiqué Mahjoub El Haiba, secrétaire général du CCDH. Il a également évoqué le projet de la plate-forme civique, initié par le CCDH pour sensibiliser la société marocaine aux droits de l'Homme et à une véritable culture civique et juridique. «Depuis le lancement de cette stratégie, il y a deux mois par le Premier ministre, le CCDH n'a pas cessé d'apporter l'appui politique, technique et logistique nécessaire pour son application», a dit M. El Haiba, précisant que «cette stratégie ne vient pas remplacer les initiatives déjà mises en œuvre ou en cours et, qu'au contraire, elle vise leur consolidation». Rui Gomez, président de la direction de la jeunesse et du sport du Conseil de l'Europe, a estimé que le secteur des droits de l'Homme ne doit plus être l'apanage des seuls juristes. Pour lui, d'autres acteurs dont la société civile, sont appelés à intervenir dans ce domaine. Le rôle de ces intervenants ne doit pas se limiter toutefois, selon lui, à la prévoyance ou la dénonciation des violations des droits de l'Homme. «Ils doivent œuvrer, a-t-il poursuivi, pour développer une vraie culture des droits de l'Homme». Pour sa part, Mme Asmae El Mehdi, présidente de l'association Initiatives pour la protection des droits de la femme (IPDF), a rappelé que le Conseil de l'Europe a déjà organisé des stages de formation en Jordanie et en Egypte. Quant à Mme. Fabiola, formatrice et membre de l'Amnesty international, elle a estimé que «les ateliers et stages constituent un cadre propice pour une forte interactivité entre les formateurs et la jeunesse marocaine». Les encadreurs de cet atelier utilisent le guide «Orientations» qui regroupe 49 méthodes et activités pratiques pour l'éducation et l'initiation aux droits de l'Homme. Plusieurs thèmes sont au menu de cette manifestation et qui sont relatifs à la réalité de l'éducation aux droits de l'Homme dans la région euro-maghrébine, aux mécanismes de la protection internationale des droits de l'Homme et à l'universalité des droits de l'Homme. Cet atelier connaît la participation de spécialistes en provenance du Maghreb arabe, d'Afrique subsaharienne et d'Europe.